Des grues géantes arrivées en renfort
À Baltimore, des efforts colossaux sont mis en oeuvre pour dégager la structure du pont Francis Scott Key
BALTIMORE | (AFP) Une opération « incroyablement complexe » et cruciale pour l’économie des ÉtatsUnis : les autorités américaines ont détaillé hier l’ampleur des moyens déployés pour dégager les débris du pont qui s’est effondré à Baltimore après avoir été percuté par un porte-conteneurs.
Le pont Francis Scott Key, emprunté chaque jour par des dizaines de milliers de véhicules, s’est écroulé mardi, bloquant l’entrée du port de Baltimore, sur la côte est des États-Unis.
Le président Joe Biden a annoncé qu’il se rendrait à Baltimore la semaine prochaine.
« Nous devons dégager le chenal et ouvrir le trafic maritime vers le port. Parce que la santé de l’économie du Maryland (où se trouve Baltimore) et de l’économie nationale en dépend », a déclaré le gouverneur de l’État, Wes Moore, lors d’un point de presse.
« C’est une opération incroyablement complexe », a-t-il ajouté.
TOUR EIFFEL
Pour donner une idée de l’énormité de la tâche, il a décrit le chargement du cargo qui a percuté le pont comme étant « environ de la taille de la tour Eiffel ». Des conteneurs à son bord ont eux été « déchirés en deux comme s’il s’agissait de papier mâché », a-t-il encore dit.
Dans la nuit, une énorme grue, la « Chesapeake 1000 », capable de soulever 1000 tonnes, est arrivée sur place à bord d’une barge et se tient prête à commencer les travaux, selon les autorités.
Le défi, c’est que « le pont, qui repose actuellement sur le navire, pèse de 3000 à 4000 tonnes », a précisé M. Moore.
Il faut donc découper les gigantesques morceaux de métal et les déplacer.
« Nous ne pouvons pas reconstruire le pont tant que nous n’avons pas » dégagé les débris, a insisté le gouverneur.
La Marine américaine va mettre à disposition des travaux quatre grues, dont trois sont déjà arrivées – l’une d’elles est la Chesapeake.
« Dans les semaines à venir, nous prévoyons que les entités suivantes se trouvent sur l’eau : sept grues flottantes, dix remorqueurs, neuf barges, huit navires de sauvetage et cinq bateaux des garde-côtes », a détaillé Wes Moore.
Par ailleurs, les opérations pour retrouver les dépouilles des ouvriers victimes de l’accident ont été interrompues, car les autorités ont jugé trop dangereux le travail des plongeurs.
De leur côté, des travailleurs immigrés ont tenu une conférence de presse pour rendre hommage aux ouvriers morts lors de l’accident, en réclamant « respect et dignité » pour les migrants.