Le feu vert pour de nouveaux pourparlers
Aucun répit dans les bombardements sur Gaza
BANDE DE GAZA | (AFP) Le premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou a donné hier son feu vert à de nouveaux pourparlers en vue d’une trêve dans le territoire palestinien de Gaza, assiégé et bombardé sans cesse depuis bientôt six mois.
Près de six mois après le début de la guerre déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël, l’armée israélienne a mené de nouveaux raids sur la bande de Gaza dévastée, faisant au moins 71 morts ces dernières 24 heures selon le ministère de la Santé du Hamas.
Alors que les négociations indirectes entre le Hamas et Israël en vue d’une trêve semblaient dans l’impasse, M. Nétanyahou a, selon son bureau, « approuvé un prochain cycle de négociations, dans les jours à venir, à Doha et au Caire […] pour aller de l’avant », après s’être entretenu avec les directeurs des services de renseignements, Mossad et Shin Bet.
Ces derniers mois, plusieurs sessions de négociations ont eu lieu via les médiateurs internationaux – Égypte, Qatar, États-Unis –, mais sans résultat, les protagonistes s’accusant mutuellement de les bloquer.
Depuis le début de la guerre, une seule trêve d’une semaine a été instaurée fin novembre. Elle avait permis la libération d’une centaine d’otages enlevés pendant l’attaque du 7 octobre en échange de prisonniers palestiniens incarcérés par Israël.
Au total, plus de 32 623 Palestiniens ont été tués dans l’offensive israélienne de représailles, d’après le ministère de la Santé du Hamas.
Outre le bilan humain et les destructions, la guerre a provoqué une catastrophe humanitaire et un risque de famine pour la majorité des 2,4 millions d’habitants, selon l’ONU.
Hier, Israël a affirmé ne pas s’occuper de la distribution de nourriture à Gaza, accusant des agences de l’ONU d’être incapables de gérer la quantité d’aide qui y arrive chaque jour.
Il a aussi mis en cause un rapport onusien qui a mis en garde contre le risque de famine dans le territoire palestinien, jugeant qu’il contenait notamment des « inexactitudes ».
Face à l’entrée au compte-gouttes de l’aide par voie terrestre via Rafah, strictement contrôlée par Israël, plusieurs pays organisent quotidiennement des parachutages de vivres. Mais cela reste très insuffisant.