Les géants du web doivent être mis au pied du mur
À mesure que les études sur les effets néfastes des médias sociaux sur les jeunes font l’objet d’études scientifiques, un nombre croissant de mesures et de recours contre les géants du web sont lancés, et il s’agit d’une très bonne nouvelle.
En Ontario, les plus grands conseils scolaires ont annoncé jeudi qu’ils poursuivaient Meta, Snap et ByteDance (TikTok).
Ils exigent des dommages et intérêts pour perturbation de l’apprentissage des élèves et du système éducatif. Ils accusent ces réseaux d’avoir conçu « par négligence » des produits pour une utilisation compulsive qui ont changé le comportement des enfants.
Le fait que le sujet soit de plus en plus documenté ouvre justement la porte à ce genre de recours.
DANS LE NOIR
Depuis plusieurs années, on sait que ces entreprises utilisent des stratégies visant à créer une dépendance chez les utilisateurs, et ce, afin d’en tirer le plus de revenus possible. D’anciens dirigeants ont commencé à en témoigner il y a quelques années, et ont même fondé le Center for Humane Technology afin de dénoncer ces façons de faire.
On sait aussi à quel point les dirigeants omettent de prévoir des méthodes de modération de la violence et de la désinformation. Cela cause beaucoup de torts à nos démocraties, affectant la santé mentale et les relations sociales.
COÛTER CHER
Nul ne sait encore comment bien encadrer ces réseaux. En Floride, on a adopté une loi, lundi, interdisant aux jeunes de 14 ans et moins de posséder des comptes sur les réseaux sociaux.
Ce sera certes difficile à appliquer. Mais ça envoie un signal sur l’importance de mieux encadrer, sur le fait que les autorités saisissent les impacts négatifs sur les jeunes, et qu’elles ont l’intention de passer à l’action.
Car après tout, le jour où ces géants du web commenceront à trouver que ça leur coûte pas mal cher en recours, peut-être auront-ils davantage envie de baliser les réseaux sociaux. L’argent, c’est le nerf de la guerre là aussi.