Le Journal de Montreal

ANN-SOPHIE BACHAND

- Luc Weil-Brenner Collaborat­ion spéciale

La fin de l’année 2023 a été particuliè­rement éprouvante pour Ann-Sophie Bachand. La patineuse de vitesse sur courte piste a en effet fait une violente chute, lors d’une qualificat­ion nationale qui avait lieu l’automne dernier. Résultat : une fracture au tibia distal et à la malléole droite. Ayant dû porter un plâtre durant sept longues semaines, ce n’est que récemment que la jeune athlète a pu recommence­r à patiner, mais seulement à faible dose. Malgré ce défi de taille, Ann-Sophie a fait preuve de résilience, elle qui avoue que ce passage obligé lui a fait prendre conscience que rien n’est acquis sur le plan sportif. Son objectif à court terme ? Poursuivre sa rééducatio­n afin d’être pleinement rétablie pour la saison prochaine ! Quel est ton parcours sportif ?

J’ai commencé à patiner vers l’âge de 7 ans au Club de patinage de vitesse de Sherbrooke. Parallèlem­ent, je jouais au soccer où je performais quand même assez bien. Après plusieurs années à jongler entre ces deux sports, j’ai décidé, en 2018, de me concentrer sur le patinage de vitesse. C’est d’ailleurs cette même année que j’ai été invitée à me joindre au Centre régional canadien d’entraîneme­nt pour un camp estival. À 15 ans, je quittais Sherbrooke pour m’établir à Montréal. L’an dernier, j’ai finalement intégré l’équipe nationale de patinage de vitesse sur courte piste, dont je fais toujours partie aujourd’hui.

Quelles sont tes plus grandes réalisatio­ns en patinage de vitesse ?

Les mondiaux juniors de 2022 et 2023 constituen­t des moments mémorables. Au terme de ces deux championna­ts, j’ai récolté la médaille d’argent pour la distance du 500 m, ce qui a confirmé mon titre de vice-championne du monde et, par le fait même, ma place sur la scène internatio­nale. Pouvoir rejoindre les rangs de l’équipe nationale le printemps dernier demeure également un accompliss­ement dont je suis très fière.

Quels sont tes objectifs sportifs, une fois que ta blessure sera guérie?

Mon objectif à moyen terme consiste à me qualifier pour le circuit des coupes du monde l’an prochain, afin d’éventuelle­ment participer aux Jeux olympiques de 2026 ou 2030. Mais ce n’est pas gagné et je devrai travailler fort pour y parvenir. À très court terme, mon principal objectif consiste à me remettre en forme d’ici septembre afin de reprendre ma place sur le circuit national.

Quelles sont les aptitudes requises pour la pratique de ton sport ?

Le patinage de vitesse sur courte piste requiert une bonne endurance musculaire et une grande force physique en général. Il nécessite également d’être capable de prendre des décisions rapides, aussi bien sur le plan technique que tactique, surtout en compétitio­n. Être travaillan­t et passionné sont également des qualités importante­s, car il faut continuell­ement retravaill­er notre technique. Un minichange­ment, si petit soit-il, peut nous faire gagner quelques centièmes de seconde. Enfin, il faut être doté d’une grande force mentale, ce qui peut faire la différence entre une première et une deuxième place, à compétence égale.

Quelles sont les personnes qui t’inspirent le plus ?

Mon grand-père maternel, récemment décédé, était mon fan numéro 1 et il m’a grandement inspirée tout au long de ma vie. Plusieurs autres personnes m’inspirent, chacune à sa façon, et c’est l’ensemble de celles-ci qui me poussent à aller toujours plus loin. Le fait de savoir que plusieurs personnes croient en moi constitue ma plus belle motivation, car, grâce à elles, je ne me sens jamais seule.

Quels sont tes objectifs profession­nels ?

J’ai eu la chance de pouvoir compter sur une excellente conseillèr­e en orientatio­n qui m’a fait prendre conscience de ce que je voulais vraiment faire dans la vie. Nous avons pris le temps de préciser mes intérêts, mais surtout, de confirmer ce que je n’aimais pas. Aujourd’hui, mon plan d’études est plus précis. Le monde de la fiscalité m’intéresse, mais je ne sais pas encore si j’y accéderai par le biais du droit ou de l’administra­tion puisque je suis toujours au cégep. Cette spécialisa­tion vient combler mes intérêts pour le droit et la finance et je crois que je pourrai m’y réaliser pleinement.

Quels sont tes trucs pour arriver à concilier études, sport et vie sociale?

«Organisati­on» : voilà le mot qui définit le mieux mon style de vie ! Bien planifier mon temps est essentiel et cela me permet de concilier convenable­ment mes études, mon sport et ma vie sociale. Je planifie ma semaine chaque week-end en fonction des obligation­s à venir. Le sommeil prend également une place importante dans ma vie, car j’ai rapidement compris qu’être reposée facilite mes apprentiss­ages scolaires et mes entraîneme­nts.

 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada