Des vêtements en français pour les équipes du Québec
La LHJMQ a dû serrer la vis après la controverse linguistique de cette semaine
La LHJMQ a tenu une rencontre avec ses 12 équipes évoluant au Québec, hier, afin de s’assurer que tous les vêtements produits le soient en français, en marge de la controverse suscitée par une photo des Voltigeurs de Drummondville publiée sur X.
Outre les Voltigeurs, une autre équipe avait déjà fait imprimer des chandails en anglais seulement. La réponse de la Ligue : désolé, il faudra en faire d’autres, mais, cette fois, en français.
Des discussions avec les directeurs généraux et les entraîneurs du circuit ont aussi eu lieu à ce sujet.
Le circuit Cecchini est en gestion de crise depuis qu’une photo des Voltigeurs, où l’on voyait les joueurs de l’équipe portant des t-shirts avec des inscriptions unilingues anglophones, a été décriée par le chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre Plamondon.
Le ministre responsable de la Langue française, Jean-François Roberge, avait ensuite réagi, le lendemain, en mentionnant qu’il allait demander à l’Office québécois de la langue française (OQLF) de faire une enquête afin de déterminer dans quelle mesure la LHJMQ respecte la loi 101.
Reste maintenant à voir ce que donnera cette enquête.
DANS LES VESTIAIRES AUSSI ?
À la LHJMQ, on nage encore dans un certain flou. Est-ce que la nouvelle loi 101 s’applique aussi aux vestiaires ?
Si tel était le cas, les équipes du circuit auraient jusqu’au 1er juin 2025 pour s’assurer qu’au moins les deux tiers de l’affichage dans ces derniers soient en français.
En se fiant à ce que notre Bureau parlementaire révélait jeudi, il y a fort à parier que ce sera le cas. Le collègue Nicolas Lachance rapportait que l’OQLF a demandé à des écoles privées, comme le Séminaire Saint-François (SSF), de se conformer à la nouvelle loi 101 dans les vestiaires de ses équipes sportives.
« La règle générale en matière d’affichage public et de publicité commerciale est que ces derniers doivent être en français. Ils peuvent être faits à la fois en français et dans une autre langue pourvu que le français y figure de façon nettement prédominante. La Charte et ses règlements ne prévoient pas d’exception pour les vestiaires », avait indiqué Chantal Bouchard, la porte-parole de l’Office québécois de la langue française.
Au Québec, plusieurs équipes auraient donc à se plier à ces exigences avant le 1er juin 2025, puisque de nombreux slogans en anglais tapissent les murs des différents vestiaires des 12 équipes du circuit, établies ici.