La fin de la malédiction canadienne
Allez ! Un peu de patriotisme canadien. Prenez-vous un « two creams » chez Tim Hortons en chantant le Ô Canada avec la police montée et essayons de prier au nom de la religion du hockey le retour de la coupe Stanley dans notre pays.
C’était un gênant anniversaire l’an dernier. C’était la 30e fois de suite qu’aucune équipe canadienne n’était en mesure de gagner la Coupe.
Nous avons expliqué de long en large les causes qui défavorisent les marchés canadiens. Bien qu’à mon avis, il s’agit un peu d’excuses pour certaines équipes qui ont, en fait, été mauvaises en raison d’une série de terribles décisions qui n’ont aucun lien avec le fait de jouer au Canada.
La puissance des Oilers, des Jets et des Leafs l’an dernier m’apparaissait tellement solide pour mettre fin à la disette. Surtout après l’élimination surprise des Bruins. Mais non, encore une fois, nos équipes canadiennes ont flanché.
Cette année, on ajoute les Canucks au lot.
QUATRE CLUBS BIEN ÉQUIPÉS
Donc, quatre clubs sur 16, 25 %. C’est exactement le pourcentage des équipes canadiennes dans la ligue.
■ Mais c’est plus que 25 % en réalité. Car les quatre équipes canadiennes sont parmi les dix meilleurs clubs au classement.
■ C’est plus que 25 %, car depuis que les Oilers ont changé d’entraîneur en novembre, c’est la meilleure équipe de la ligue.
■ C’est plus que 25 %, car depuis le Nouvel An, les Leafs ont remporté 25 matchs sur 39, et souvent contre des gros clubs.
■ C’est plus que 25 %, car depuis le premier janvier, les Canucks ont seulement perdu 11 matchs sur 39 en temps régulier.
■ C’est plus que 25 %, car les Jets sont l’équipe qui a donné le moins de buts dans la LNH cette année avec les Panthers, ce qui est quand même une statistique intéressante pour aller en séries.
Bref, mon point, c’est que les clubs canadiens n’arrivent pas par la porte arrière.
LEAFS, JETS, CANUCKS OU OILERS ?
Difficile de croire aux Leafs, mais avec un avantage numérique à 25,6 %, rien n’est impossible. Beaucoup de commentateurs s’amusent à raconter à quel point Toronto est mauvais défensivement, mais depuis le 1er janvier, Toronto a donné moins de buts que Colorado, Los Angeles, Vegas et Boston, notamment. À mon avis, il ne faut pas écarter Toronto trop vite.
Les Jets ont aussi un beau club de séries. Un gardien qui est déjà certain de gagner le Vezina, une défensive fiable, et une attaque variée avec beaucoup de profondeur (dont un troisième trio formé de géants qui font peur). L’arrivée de Toffoli et Monahan avec tout ce beau monde-là fera de Winnipeg un adversaire redouté. La jeune sensation Cole Perfetti est seulement un joueur de soutien. Ça démontre bien la puissance des Jets qui connaissent toutefois une séquence très difficile de six défaites. Ça peut les couler, mais aussi les crinquer.
Les Canucks arrivent plus tôt que prévu au sommet. Mais l’équipe flirte avec le premier rang au classement général avec les Rangers. La défensive est brillante et plusieurs attaquants peuvent changer un match en un claquement de doigts. Difficile de ne pas croire en leurs chances.
Finalement, les Oilers sont, selon moi, l’équipe qui va briser la malédiction. J’y croyais l’an dernier aussi, mais là on ajoute un Evan Bouchard version améliorée qui peut tout faire avec la rondelle. Tout dépendra de Stuart Skinner et son jeu en séries. Le moustachu a un pourcentage d’arrêt de 0,910 en carrière, mais 0,833 en séries, avec seulement cinq victoires en 12 matchs.
ÇA SE PASSE AU CANADA CETTE ANNÉE
Les Panthers, l’Avalanche, les Hurricanes et les Stars demeurent les favoris selon toutes les maisons de paris, juste devant les Oilers. Mais, pour les 11 équipes les mieux classées (dont les quatre du Canada), ça demeure extrêmement serré.
J’ai le goût de penser que ça va se passer au Canada cette année. Six équipes canadiennes sont parmi les 10 équipes ayant la plus longue disette sans coupe Stanley.