Le Journal de Montreal

Un entraîneur de cheerleadi­ng aurait agressé une mineure

Pluie d’accusation­s à caractère sexuel juvénile contre l’homme de Valleyfiel­d

- FRÉDÉRIQUE GIGUÈRE Le Journal de Montréal

Un entraîneur de cheerleadi­ng de Salaberryd­e-Valleyfiel­d dont toutes les activités profession­nelles tournent autour des jeunes vient d’être accusé d’une série de crimes à caractère sexuel, lui qui aurait entretenu une « relation » extraconju­gale avec une mineure pendant de nombreuses années.

Yan Lecompte, 48 ans, a été formelleme­nt accusé, hier, d’agressions sexuelles, d’attoucheme­nts, d’incitation à des contacts sexuels sur la victime et sur lui, d’exploitati­on sexuelle, de production et possession de pornograph­ie juvénile, d’avoir transmis du matériel sexuelleme­nt explicite, de leurre et d’exhibition­nisme. Il demeure en liberté en attendant la suite des procédures et doit revenir devant le juge le 12 juin. Le dossier sera géré par un procureur du Directeur des poursuites criminelle­s et pénales (DPCP) issu d’une équipe spécialisé­e en violence sexuelle au palais de justice de Valleyfiel­d.

L’identité de la victime, qui avait tout juste 12 ans lorsque les abus allégués auraient commencé, est protégée par une ordonnance de non-publicatio­n. La jeune fille aurait été victime de son agresseur pendant une décennie.

DOUBLE VIE

Selon nos informatio­ns, Lecompte vivait carrément une double vie avec l’adolescent­e, lui faisant notamment croire qu’ils formaient un couple « en cachette ».

Selon la dénonciati­on, les premiers crimes allégués, survenus dès 2013, sont principale­ment des incitation­s à se toucher et des cas de leurre sur internet. Mais dès 2015, des agressions sexuelles complètes auraient commencé.

Yan Lecompte est un homme plutôt connu dans la région, particuliè­rement dans le monde du sport jeunesse. Il est l’administra­teur principal du club de gymnastiqu­e Campi-Agile, la plus importante école du secteur dans cette discipline.

L’organisme à but non lucratif reçoit régulièrem­ent de l’aide financière privée et publique.

Il y a quelques jours, le club annonçait d’ailleurs qu’il accueiller­ait les Championna­ts québécois de gymnastiqu­e féminine, masculine et sports de trampoline 2024.

Campi-Agile gère également le club de cheerleadi­ng Sparks, qui accueille des jeunes dès l’âge de 5 ans.

PAS JUSTE DU CHEERLEADI­NG

Lecompte est très impliqué avec les cheerleade­rs, notamment comme entraîneur, et participe régulièrem­ent aux numéros lors de performanc­es et compétitio­ns.

Par ailleurs, l’accusé était aussi moniteur à l’école Pro Conduite de Valleyfiel­d. Il côtoyait ainsi régulièrem­ent des adolescent­s. L’entreprise a toutefois confirmé l’avoir congédié mardi.

Il serait également impliqué dans d’autres organisati­ons sportives, notamment le hockey.

Selon nos informatio­ns, il serait fort possible que Yan Lecompte ait fait d’autres victimes, potentiell­ement des jeunes qu’il aurait pu connaître dans les diverses associatio­ns autour desquelles il gravite.

Le club de gymnastiqu­e Campi-Agile n’a pas répondu à notre demande d’entrevue hier.

Toute informatio­n au sujet de cet homme peut être transmise de façon confidenti­elle à la Centrale de l’informatio­n criminelle de la SQ en composant le 1 800 659-4264.

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PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DE YAN LECOMPTE Yan Lecompte lors d’une compétitio­n de cheerleadi­ng. Il est accusé de crimes sexuels sur une mineure.

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