Des nids de poule qui lui compliquent la vie
Un gros défi pour les personnes à mobilité réduite
L’arrivée du printemps, et, du même coup, des nids de poule complique la vie des personnes à mobilité réduite qui doivent se frayer un chemin entre les nombreux trous et fissures dans la chaussée.
Cette réalité, c’est notamment celle de Lisette Tremblay, âgée de 83 ans. L’angine de poitrine dont elle est atteinte force la résidente de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve à se déplacer dans les rues de Montréal en quadriporteur, ce qui lui rend la vie difficile, a pu constater l’Agence QMI, qui a passé un après-midi avec l’octogénaire.
« Il y a beaucoup de nids de poule et c’est ça qui nous embête, parce qu’on ne peut pas rouler dans le milieu de la rue, il faut toujours être sur le bord. Mais le bord, c’est encore pire. C’est angoissant », a-t-elle affirmé.
QUADRIPORTEUR ENDOMMAGÉ
Au Québec, les personnes qui utilisent une aide à la mobilité motorisée peuvent circuler sur la chaussée où la limite de vitesse est de 50 km/h ou moins.
Or, impossible pour Mme Tremblay d’éviter tous les obstacles devant elle.
« Tu le vois qu’il y a un trou. Mais s’il y a une auto qui s’en vient dans mon miroir, je ne peux pas la couper pour éviter le trou, alors je passe dedans. Bing bang ! Le mécanisme du bicycle ne tient pas longtemps », a ajouté la Montréalaise.
Elle affirme avoir dû débourser 3500 $ pour payer des réparations sur son appareil qu’elle utilise presque quotidiennement.
L’Association d’entraide des personnes handicapées physiques de Montréal (ALPHA) déplore que les rues ne soient pas assez entretenues pour assurer les déplacements sécuritaires des personnes à mobilité réduite.
« Premièrement, si la personne doit éviter un nid de poule, on met la vie de cette personne-là en danger. En deuxième lieu, ça peut briser l’appareil ou blesser la personne », a expliqué Carl Nobert, porte-parole de l’ALPHA.
De son côté, la Ville de Montréal dit s’affairer à colmater les nids de poule sur le territoire et « priorise les interventions aux abords des endroits fréquentés par les usagers les plus vulnérables », a assuré Hugo Bourgoin, relationniste médias à la Ville de Montréal.