Lightspeed supprime encore 280 emplois
Le couperet tombe de nouveau sur la montréalaise Lightspeed, qui annonce mercredi la suppression immédiate de 280 emplois dans le cadre d’une énième restructuration de l’entreprise en difficulté.
Par communiqué, le spécialiste de solutions infonuagiques destinées au commerce de détail explique prévoir par ce geste la réduction de 10 % de ses dépenses d’exploitation.
Après des années de retrait, le fondateur et chef de la direction de Lightspeed, Dax Dasilva, a repris la barre de l’entreprise en février dernier en laissant entendre à plusieurs reprises, dans la presse tant montréalaise que torontoise, être maintenant ouvert aux propositions d’achats de l’entreprise.
Ce dernier soutient que l’entreprise entre maintenant dans une phase marquée par l’« efficacité opérationnelle » et la « croissance rentable ».
« Il faut par conséquent prendre des décisions difficiles telles qu’une réduction des dépenses au niveau des effectifs afin de permettre des investissements dans d’autres secteurs. »
Par la même occasion, la direction a annoncé avoir reçu l’autorisation du lancement d’un programme de rachat d’actions pour fin d’annulation allant jusqu’à 9 722 677 actions à droits de vote subalternes émise ou en circulation (ou 10 % du flottant), représentant environ 140 millions $ US.
133,5 M$ INVESTIS PAR QUÉBEC
La Caisse de dépôt et placement du Québec, Fidélité et M. Dasliva contrôlent plus de 35 % des actions, selon des données de la firme Refinitiv.
En 2022, Investissement Québec a aussi déboursé plus de 100 M$ pour acheter des actions de Lightspeed. Le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, en avait acquis pour sa part pour 33,5 M$.
En janvier 2023, l’entreprise avait aussi annoncé l’abolition de 300 postes, soit 10 % de ses effectifs de l’époque. Depuis, sa situation financière a continué de se détériorer. En février dernier, son titre était toujours 86 % en dessous de son sommet de 165 $ août 2021.
Si des centaines d’employés perdent leur emploi aujourd’hui, les marchés ont semblé en revanche apprécier les gestes de la direction.
Peu avant midi, mercredi, la valeur du titre bondissait de 5,73 % pour s’établir à 19,94 $ à la Bourse de Toronto.