Le Journal de Montreal

Quand la fidélité perd son sens premier

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J’ai 37 ans et je suis en couple depuis 16 ans avec un homme qui est aussi mon meilleur ami. Au fil des ans, je me suis aperçu que la fidélité, ce n’était pas pour moi, parce que je trouverais ça plate de passer ma vie à coucher avec un seul homme.

Comprenez-moi bien, je ne suis pas à la recherche d’un autre homme. Je ne suis sur aucun site de rencontre et je ne sors pas dans les bars en cachette. C’est juste qu’il arrive que, par hasard, je croise quelqu’un d’intéressan­t qui lui aussi a envie de moi. Alors là, je n’ai pas envie de me priver, puisque je n’ai qu’une vie à vivre.

Vous devez penser que j’aurais dû être honnête avec mon chum et lui offrir d’être en couple ouvert. Mais à 21 ans quand je l’ai rencontré, je ne savais pas ce que ça voulait dire « être fidèle toute une vie ». Et puis on s’entend qu’il est faux de penser que les hommes sont tous infidèles et tous prêts à s’engager dans une relation ouverte. J’ai abordé la question avec le mien, et il ne veut rien savoir de ça. Alors que moi je ne veux rien savoir de le quitter pour ne pas avoir à lui jouer dans le dos.

Mais j’ai des règles : 1. M’assurer d’être protégée des ITSS. 2. Ne jamais faire ça avec quelqu’un que mon chum connaît. 3. M’assurer d’être avec une personne « adulte » mentalemen­t qui ne cherchera pas à se venger en mettant mon chum au courant si jamais ça tournait mal entre nous. 4. Prendre toutes les précaution­s pour que mon chum ne l’apprenne jamais parce que je ne veux pas le faire souffrir ni l’humilier. 5. Finalement, ne jamais parler de lui à ma conquête du moment.

J’oubliais le plus important, si j’en venais à développer des sentiments pour une de mes conquêtes, j’y mettrais un STOP immédiatem­ent parce que mon coeur appartient à mon chum. Je n’ai pas envie d’être envahie de remords pour le reste de mes jours.

D’une Marie, mais je ne vous dirai pas laquelle évidemment

On ne pourra jamais vous accuser de ne pas avoir bien ficelé votre affaire pour vous donner bonne conscience. Je vous souhaite juste que ce beau scénario ne vous éclate jamais en pleine figure, car là, il sera trop tard pour revenir en arrière.

Les mélanges familiaux sont loin d’être souhaitabl­e

J’ai envie d’avoir votre opinion sur quelque chose qui m’a frappée pendant le temps des Fêtes. Que pensez-vous de ces jeunes couples qui veulent célébrer, soit leur anniversai­re, celui de leur enfant ou encore une fête importante, et qui tiennent à inviter leurs parents séparés accompagné­s de leur nouveau(elle) conjoint(e) ?

C’est ce qu’a fait ma belle-fille à Noël et je vous jure que ce fut très malaisant. On sentait très bien que son père et sa mère ainsi que leurs conjoints respectifs ne se sentaient pas du tout à l’aise d’être là. Chacun de ces couples avait tendance à se recroquevi­ller dans son coin pour éviter de parler à l’autre, et tout le monde dans la place marchait sur des oeufs, moi inclus.

Comment ces jeunes peuventils manquer à ce point d’imaginatio­n pour ne pas se rendre compte que ça ne se fait pas, parce que ça met tout le monde mal à l’aise ? Je ne comprends même pas mon fils d’avoir accepté ça. Est-ce que c’est une pratique courante selon vous ?

Anonyme

C’est la coutume dans certaines familles, mais généraleme­nt quand ça arrive, c’est que tout le monde accepte le principe et qu’une certaine harmonie règne entre les gens rassemblés. Votre fils pourrait vous renseigner là-dessus quant à ce qui est acceptable dans la famille de sa conjointe.

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