Le Journal de Montreal

L’éclipse ne fait pas peur à cette école

Des enseignant­s ont tout mis en oeuvre pour que leurs élèves profitent pleinement du rare phénomène

- MARIE-LAURENCE DELAINEY

Une école primaire de Saint-JeanBaptis­te, en Montérégie, qui sera ouverte pour l’éclipse solaire lundi met tout en oeuvre pour que ses élèves profitent pleinement du phénomène.

Carolie Rousseau-Cyr et Émilie Lupien-Durocher enseignent ensemble dans une classe regroupant 45 élèves de troisième et quatrième année à l’école de l’Amitié. Depuis trois semaines, la science s’intègre de plus en plus à la matière.

« On a utilisé les informatio­ns et les formations qu’on a eues un peu partout pour amener les élèves à travailler la démarche scientifiq­ue. Une éclipse, ça n’arrive tellement pas souvent. On a peu de données, donc ça nous permet d’aller vérifier ça concrèteme­nt avec nos élèves », a expliqué Mme Lupien-Durocher.

EN PLEIN CORRIDOR

D’ici le jour J, plusieurs ateliers sont prévus. Recherche sur le web pour documenter le phénomène, lecture et bricolage sur le sujet. Les élèves ont aussi en leur possession ce qu’ils appellent un micro:bit, un ordinateur de poche, qui permet de capter la chaleur et la lumière. Ils pourront par exemple confirmer que le mercure et la luminosité baisseront lorsque le Soleil sera caché derrière la Lune.

Leur école se trouve dans le fameux corridor où l’éclipse sera totale, c’est-àdire lorsque la Terre, la Lune et le Soleil seront alignés, et que le Soleil disparaîtr­a derrière la Lune, assombriss­ant par le fait même le ciel.

Le Centre de services scolaire des Patriotes, responsabl­e du territoire, fait partie de ceux qui ont décidé de rester ouverts pour l’occasion.

« C’est un bel avantage que l’école soit ouverte. Mon petit demi-frère, lui, son école est fermée. On aura la chance de voir l’éclipse avec nos professeur­s », lance Samaël Toutant, dix ans.

PRÉCAUTION

Mme Lupien-Durocher affirme qu’il n’était pas question de se laisser décourager par les risques associés au phénomène.

« On n’est pas inquiètes. Au quotidien, c’est des élèves qui écoutent les consignes. On ne veut pas qu’ils pensent que c’est une activité dangereuse. […] On veut qu’ils en profitent et soient heureux de la vivre. »

Toute la journée est organisée avec les mesures de précaution nécessaire­s. Le transport sera assuré par les parents qui pourront venir chercher leur enfant à l’heure du dîner ou après 16 h 40, mais pas entre les deux, pour s’assurer que les élèves sont dans un environnem­ent contrôlé lors de l’éclipse.

Chaque jeune aura bien sûr une paire de lunettes de protection.

« Quand on va recevoir les lunettes, on veut qu’ils les emmènent avec eux pour les essayer. On sait qu’on ne verra pas grandchose avec, on veut les préparer pour qu’ils n’aient pas envie de les enlever », a précisé Mme Rousseau-Cyr.

IMPATIENTS DE VOIR L’ÉCLIPSE

Les enfants comprennen­t eux aussi l’importance de porter les lunettes.

« Si on regarde l’éclipse sans les lunettes spéciales, on peut devenir aveugles », lance Lily-Rose Beauregard.

Même si la plupart des élèves n’avaient jamais entendu parler d’une éclipse solaire avant les dernières semaines, ils ont tous maintenant « très, très hâte » de vivre l’événement et trouvent tous « très cool » qu’il « fera noir le jour ».

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PHOTO AGENCE QMI, MARIE-LAURENCE DELAINEY Les enseignant­es Émilie Lupien-Durocher et Carolie Rousseau-Cyr expliquent les ateliers sur l’éclipse solaire auxquels devront participer les élèves.

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