Elle aurait été harcelée pendant des mois
La femme au coeur d’un triangle amoureux a témoigné
La jeune femme coincée dans un triangle amoureux qui aurait tourné au drame avec le meurtre de son nouveau copain à l’automne 2021 se sentait harcelée depuis des mois par son ex.
« Je vivais du harcèlement chaque jour. Des millions de messages et d’appels. Plus que ça allait, plus qu’il voulait avoir le dessus sur moi », a laissé tomber Maïté Hébert au palais de justice de Saint-Jérôme.
La préposée aux bénéficiaires a témoigné hier au procès devant jury de son ex, Simon Décarie. L’homme de 29 ans est accusé du meurtre prémédité de son ami, Maxime Villeneuve, le 6 octobre 2021. À ce moment, la victime et Maïté Hébert venaient de commencer à se fréquenter.
La jeune femme n’était plus en couple avec l’accusé depuis la fin juillet. Leur relation a duré environ trois ans avec plusieurs hauts et bas.
Après leur séparation, elle s’est sentie harcelée par les appels et les messages de son ex au point d’en être « vraiment stressée ».
Décarie allait jusqu’à la contacter avec des numéros de téléphone différents, puisqu’elle le bloquait, a-t-elle expliqué.
IL TROUVE SON ADRESSE
Puis, lorsqu’elle a déménagé, Décarie aurait trouvé sa nouvelle adresse.
« Il passait souvent en avant de chez moi pour savoir ce que je faisais, si j’étais là et avec qui », a-t-elle raconté au jury.
Une fois, Décarie a tenté de rentrer par la fenêtre de l’appartement de son ex alors qu’elle était avec un ami. Il avait été arrêté sur place par les policiers.
Et même si elle était libre, Décarie la traitait de « pute » et lui demandait souvent si elle avait couché avec d’autres hommes.
Le soir du meurtre, la victime Maxime Villeneuve avait envoyé un texto à son ami Simon Décarie en lui demandant pardon pour sa nouvelle fréquentation. Moins d’une heure plus tard, il a été tiré et poignardé à plusieurs reprises jusqu’au coeur dans son appartement, à Blainville. Décarie avait été arrêté 28 heures plus tard.
Le témoignage de Maïté Hébert se poursuit aujourd’hui.