Pierre Fitzgibbon : le « dernier de classe »
Milton Friedman disait : « Confiez la gestion du désert à l’État, et dans cinq ans il y aura une pénurie de sable ».
En dilapidant les surplus d’électricité et en déclarant avoir été « pris de court » par la pénurie qui se dessine en raison de la mauvaise planification des projets industriels, le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, a démontré que Friedman avait raison !
Maintenant, le « superministre » accuse les ménages québécois de gaspiller l’électricité et promeut la « sobriété énergétique ».
PAUVRETÉ
Il a fallu à l’Homme des milliers d’années pour se protéger des rigueurs de la nature et des éléments afin de vivre confortablement indépendamment de la température extérieure.
Mais là, dans un mouvement surréaliste d’apologie de la pauvreté, on assiste à une entreprise de délégitimation de notre mode de vie. Car, sous le vocable noble de « sobriété », c’est en fait la pauvreté qui est glorifiée.
Pour justifier son appel aux privations, M. Fitzgibbon accuse les Québécois d’être « derniers de classe » en matière de consommation d’électricité. Mais « derniers » selon quels critères au juste ? Et peut-il prouver ses accusations à l’emporte-pièce ?
En revanche, alors qu’aucun ménage ne laisse ses lumières allumées toute la nuit, l’État illumine et chauffe ses tours à bureaux même lorsqu’elles sont vides. Pourtant, c’est nous qu’on culpabilise pour qu’on baisse le chauffage et qu’on effectue les tâches ménagères à minuit !
SACRIFICES
Notons également que c’est M. Fitzgibbon qui veut deux millions de véhicules électriques, qui invite les industries étrangères les plus énergivores et qui brade notre électricité aux grands utilisateurs industriels à un coût moyen de 4,04 cents/kWh (après rabais de 20 %) tandis que le tarif résidentiel atteint 8,48 cents.
Mais évidemment, c’est le malheureux lave-vaisselle, qui représente 0,5 % de la demande totale, qui pose un problème existentiel !
M. Fitzgibbon demande des sacrifices ? Alors, commençons par sacrifier le ministre de l’Économie !