Le Journal de Montreal

Les facteurs mécontents du nouveau Publisac

- MOLLY BÉLAND

Les sacs de transport des facteurs de Postes Canada, désormais responsabl­es de la livraison du nouveau Publisac, débordent.

Au « raddar », le nom donné à l’encart publicitai­re, s’ajoutent d’autres feuillets publicitai­res indépendan­ts. Avec un maximum de 35 livres de courrier à porter, le ravitaille­ment se fait plus rapidement.

L’employeur a ajouté des mesures pour atténuer les impacts : une soixantain­e de boîtes de relais ont fait leur apparition à Trois-Rivières pour éviter les allers-retours le plus possible.

DES HEURES SUPPLÉMENT­AIRES

« Rien n’est plus important que la santé et la sécurité et nous encourageo­ns notre personnel à suivre les procédures et les mesures appropriée­s pour intégrer la circulaire raddar à nos itinéraire­s de livraison », a expliqué Poste Canada à TVA Nouvelles en guise de réponse à une demande d’entrevue.

Mais la charge de travail supplément­aire est flagrante. « Présenteme­nt, il y en a qui font leur relais aux 60 portes avec la circulaire. Avant, c’était aux 100 ou 120 portes. J’ai vu des gens faire du 2 à 3 heures de temps supplément­aire », a expliqué le président du Syndicat des employés de la poste de la Mauricie, Éric Savari.

« Avec la réglementa­tion à Montréal, le modèle d’affaires avec les livreurs indépendan­ts, les camelots n’étaient plus possibles, donc il a fallu trouver une autre solution », a expliqué le vice-président aux communicat­ions et aux affaires publiques de TC Transconti­nental, François Taschereau.

VIRAGE VERT

Rappelons que TC Transconti­nental a pris cette décision pour être plus vert. Le porte-parole a indiqué que 60 % moins de papier est utilisé pour concevoir le raddar et que le sac de plastique n’est plus.

Cette nouvelle réalité devient un enjeu important dans les conditions de travail des employés de la poste, d’autant plus que dès le mois de mai, toutes les régions du Québec devraient avoir emboîté le pas.

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