Les pannes d’Hydro-Québec sont honteuses
Toutes les raisons semblent bonnes pour justifier la fragilité de notre réseau. Pluie, vent, neige, verglas, le réseau de distribution semble être fait pour flancher à la moindre précipitation ou brise.
Hier, il n’en fallait pas plus que 15 petits centimètres de neige pour plonger près de 300 000 ménages dans le noir. Je le répète, seulement 15 centimètres. On parle d’une bordée de neige qui n’a rien d’exceptionnel.
Mais voilà qu’on commence à s’habituer à manquer d’électricité au moindre toussotement météorologique. Que 300 000 ménages dans la grande région métropolitaine se retrouvent sans courant ne semble pas très grave. Dans un pays où l’hydroélectricité est source de fierté, il est tout de même gênant d’avoir un système de distribution aussi fragile.
On explique cette explosion du nombre de pannes par un mauvais contrôle de la végétation au fil des années, mais maintenant, on va s’y mettre. On promet d’injecter 40 milliards d’ici quelques années pour réduire le nombre de pannes en procédant au contrôle des arbres à proximité des lignes électriques. Il était temps, car les arbres ont une particularité : ils poussent, grandissent et prennent de l’expansion chaque année.
SORTEZ VOTRE GÉNÉRATRICE
L’élagage des arbres est donc une corvée nécessaire, mais une stratégie permanente serait probablement préférable. Cependant, cela coûte cher et cela réduit les revenus que notre société d’État doit verser à l’État.
De plus, avec son dernier budget, le gouvernement demande aux sociétés d’État de faire des économies afin de contribuer aux efforts de retour à l’équilibre budgétaire.
L’actionnaire principal souhaite donc réduire les dépenses et augmenter les profits d’Hydro-Québec.
Dans un monopole d’État, lorsque la clientèle est captive, la satisfaction de la clientèle n’est pas une priorité. C’est l’actionnaire qui l’est. Le fait que nous, citoyens, subissions des pannes à répétition n’est donc pas considéré comme très grave.
Alors, silence et allez acheter une génératrice.