Le Journal de Montreal

« Fantastiqu­e et divertissa­nt »

Gallagher a apprécié les bagarres de mercredi

- JONATHAN BERNIER

La mêlée qui a marqué le début du match entre les Rangers et les Devils, mercredi soir, n’a laissé personne indifféren­t. Alors que certains ont regardé la séquence en se pinçant le nez, d’autres ont grandement savouré le moment.

« C’était fantastiqu­e et divertissa­nt. C’est ce qui fait que notre sport est unique, a lancé Brendan Gallagher, après l’entraîneme­nt matinal du Canadien. J’espère que les gens ont apprécié. »

« Il y avait les deux grands garçons [Matt Rempe et Kurtis MacDermid] qui s’en donnaient à coeur joie. C’était beau à voir. Et tu as vu les coéquipier­s se joindre au mouvement. Ça aussi, c’était beau à voir », a ajouté le fougueux attaquant du Tricolore.

Évidemment, Gallagher n’est pas sans savoir qu’une opinion comme la sienne est loin de faire l’unanimité à une époque où certains dirigeants de circuit junior et autres membres de gouverneme­nt essaient de tout mettre en oeuvre pour enrayer les bagarres dans le hockey.

« Je ne pense pas que ça arrivera. Autant plusieurs personnes voudraient voir ça disparaîtr­e, autant c’est un aspect du jeu que les joueurs aiment. Pas mal plus que vous pensez, a soutenu Gallagher. D’ailleurs, rendu à notre niveau, tout le monde sait comment se protéger. C’est pas mal plus ça l’objectif que celui de gagner le combat.

« J’ai grandi dans ce genre d’environnem­ent. Dans la Ligue junior de l’Ouest, c’était la norme, a raconté l’Albertain, avec conviction. J’ai connu ma première mêlée impliquant tous les joueurs sur la glace à l’âge de 16 ans. Les sentiments qui t’envahissen­t et le respect que tu gagnes de tes coéquipier­s, ça compte pour beaucoup. »

DES SOUVENIRS DE 2013

Il n’y a pas qu’à l’âge de 16 ans que Gallagher a été un témoin privilégié d’une mêlée impliquant tous les joueurs sur la patinoire. Le 5 mai 2013, lors du troisième match de la série entre les Sénateurs et le Canadien, une foire semblable avait ponctué la troisième période.

« C’est certain que je m’en souviens, a-til lancé en énumérant quatre de ses cinq coéquipier­s impliqués dans cette mêlée. Il y avait Moe [Travis Moen], Franky Bou [Francis Bouillon], Whity [Ryan White], Colby Armstrong. Il me manque l’autre défenseur [Jarred Tinordi]. »

Sur la glace de la Place Banque Scotia, les joueurs du Canadien en avaient pas mal tous eu plein les bras. D’ailleurs, c’est ce qui avait incité Marc Bergevin à repêcher Michael McCarron au premier tour du repêchage suivant.

Gallagher, alors à sa première saison dans le circuit Bettman, n’avait pas participé à ce combat royal, mais il s’était impliqué d’une autre façon vers la fin de la rencontre.

« J’avais essayé de me pogner contre Cory Conacher. Une fois dans le vestiaire, White était le premier gars qui m’avait accueilli, a-t-il raconté. Il n’aurait pas pu être plus excité qu’à ce moment. Pourtant, c’est un gars qui se battait tout le temps. C’est là que tu vois le respect que tu obtiens de tes coéquipier­s dans des moments comme ceux-là. »

Tenez-vous-le pour dit. La fin des bagarres dans la LNH, ce n’est pas pour demain.

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PHOTO AFP K’Andre Miller a fait payer le prix à John Marino d’avoir jeté les gants contre lui au tout début du match opposant les Rangers aux Devils, mercredi, au Madison Square Garden de New York.

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