Fini le dossier papier, vive la carte à puce
TAIPEI, Taïwan | Tous les habitants de Taïwan disposent d’une carte à puce qui donne accès à leur dossier médical. Elle facilite grandement le travail des professionnels de santé.
Très à l’aise avec la numérisation, l’équivalent taïwanais de la RAMQ a commencé à élaborer ces cartes à puce dès 1997.
Les premiers exemplaires ont été distribués en 2004. Depuis, plus aucune paperasse n’est utilisée par les médecins, ce qui permet à l’administration de suivre en temps réel ce qui se passe dans le réseau de la santé.
En arrivant à la pharmacie ou chez le dentiste, chaque Taïwanais sort sa carte d’assurance maladie, que la personne au comptoir va immédiatement glisser dans un terminal de lecture relié à un ordinateur.
« La carte a trois fonctions, précise le directeur de la NHI, Chung-Liang Shih : vous identifier, voir vos données de santé importantes, comme vos allergies ou votre médication récente, et permettre au médecin d’envoyer de l’information vers notre nuage informatique, MediCloud. »
POUR LA FILE D’ATTENTE
À l’hôpital, devant la porte du spécialiste avec qui ils ont rendez-vous, les patients insèrent aussi cette carte dans une fente située en bas d’un écran. Cela leur assigne automatiquement une place dans la file d’attente.
Selon Ming-Jui Yeh, un professeur spécialisé dans l’étude comparative des systèmes de santé à l’Institut de santé publique de l’Université nationale de Taïwan, « la NHI a forcé tous les prestataires de services à passer au numérique, et même à assumer les coûts de la transition ».
En étant pionnière dans ce domaine, elle a réussi à réduire drastiquement ses coûts d’administration, qui représentent moins de 2 % de son budget total, d’après son directeur.
Cela la place aussi parmi les meilleurs au monde.