Le Journal de Montreal

Un dernier hommage à Paul Houde

L’homme de radio qui s’est éteint abruptemen­t à l’âge de 69 ans au début du mois de mars était aimé de tous

- ANOUK LEBEL

C’est sous le ciel étoilé du Planétariu­m que les collègues et amis du regretté animateur Paul Houde ont rendu un dernier hommage à celui qui les a marqués par sa rigueur, ses connaissan­ces et sa joie de vivre.

« C’est vraiment un moment très touchant. La salle est magnifique, c’est très zen, c’est très calme », a souligné son frère, le commentate­ur sportif Pierre Houde, touché par cette immense vague d’amour.

« Il est encore vivant à travers nos coeurs », a déclaré Johanne Houde, qui s’est dite fière de son frère.

La famille recevait les condoléanc­es au Planétariu­m de Montréal, où l’homme de radio était exposé en chapelle ardente hier.

L’endroit au coeur du parc olympique était tout désigné pour dire au revoir à ce passionné des étoiles et d’astronomie, qui se souvenait de chaque détail des Jeux de 1976.

Plusieurs anciens collègues sont venus saluer celui qui est mort subitement le 2 mars à 69 ans, à la suite de complicati­ons découlant d’une opération au cerveau.

UN GRAND COMMUNICAT­EUR

« Il était passionné de communicat­ion, c’était un fou de communicat­ion », a déclaré Patrick Masbourian, animateur de Tout un matin, la matinale radiophoni­que de Radio-Canada.

Il s’est rappelé avec nostalgie des moments passés avec lui dans les années 1990 et 2000 à La fin du monde est à 7 heures, à TQS.

« On connaît ses passions, le ciel, les chiffres, le sport, la politique américaine.

C’était devenu parfois des obsessions, mais il était capable d’en rire », a-t-il dit.

JUSTE AVANT L’ÉCLIPSE

Le journalist­e et chroniqueu­r économique François Gagnon, qui le connaît depuis 30 ans, regrette qu’il soit parti si jeune, un mois avant l’éclipse totale du 8 avril.

« Il avait tout planifié. Son repérage était même fait. Il va la voir de là-haut... », a souligné, émotif, celui qui a toujours gardé contact avec lui après l’avoir côtoyé à CFGL-FM, l’ancêtre de Rythme-FM.

Pour le chroniqueu­r au Journal Gilles Proulx, Paul Houde était un compagnon d’armes à ses débuts, sur les ondes de la radio privée.

« Ce que j’aimais chez Paul, c’était son goût du surpasseme­nt. En tant que géographe, il flirtait avec la science », a-t-il confié.

Polyvalent, Paul Houde a même été comédien, incarnant le gardien de but Fernand, alias Fern, dans les films Les Boys.

« C’était un gars très drôle, gentil », se souvient le comédien Marc Messier, qui campait Bob Chicoine.

L’équipe aimait le taquiner quand ils tournaient les scènes drôles, disant qu’il n’aurait plus aucune crédibilit­é s’il se présentait en politique.

PRÈS DE 50 ANS DE CARRIÈRE

Paul Houde allait bientôt souligner près de 50 ans de carrière en ondes.

Il a notamment oeuvré à CKAC, ainsi qu’au 98,5 FM, en plus de se faire connaître dans plusieurs émissions de télévision de variété.

Ses funéraille­s se tiendront en privé aujourd’hui.

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PHOTOS LA PRESSE CANADIENNE ET BEN PELOSSE La chapelle ardente en hommage à Paul Houde se déroulait au Planétariu­m de Montréal hier.
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PATRICK MASBOURIAN
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MARC MESSIER
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GILLES PROULX
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PIERRE HOUDE

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