Le Journal de Montreal

Les Nordiques comme écran de fumée

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Si les dirigeants de la LNH avaient besoin que le gouverneme­nt du Québec leur démontre le désir de la capitale de ravoir ses Nordiques, ils en ont eu la preuve par excellence lors de la constructi­on de l’amphithéât­re annoncée en 2011.

Il y a 13 ans, la Ville de Québec et le gouverneme­nt du Québec ont investi chacun 200 M$ dans la constructi­on d’un amphithéât­re aux normes de la LNH, condition essentiell­e du retour d’une équipe.

Pierre Karl Péladeau, président et chef de la direction de Québecor, était également intéressé. Tous les astres étaient alignés. Cela n’a pas suffi pour la LNH.

S’il y a une certitude que Gary Bettman, commissair­e de la LNH, ne peut donc ignorer, c’est que Québec souhaite ravoir ses Nordiques.

CONDITIONS RÉUNIES

M. Bettman n’a certaineme­nt pas besoin des coucous d’Eric Girard, alias « le ministre des Nordiques » et ministre des Finances, pour le lui rappeler.

D’ailleurs, l’expérience de Winnipeg a démontré que lorsqu’on entend parler du dossier, c’est justement parce que rien ne bouge.

Certes, par rapport à 2011, les coûts pour acquérir une équipe ont littéralem­ent explosé.

Mais rien n’est impossible et aujourd’hui encore, Québec dispose d’une économie solide, détient toujours une base de partisans très importante, un diffuseur, une machine pour en faire la promotion et son infrastruc­ture de haut calibre, soulignait l’automne dernier Pierre Karl Péladeau. Il a aussi rappelé que l’approbatio­n du commissair­e est nécessaire.

PAS DE CONTRÔLE

La question n’est donc pas de savoir si M. Bettman connaît ce désir de Québec de retrouver son équipe, mais plutôt dans quelle mesure ça pourrait être payant pour la LNH.

Le gouverneme­nt caquiste cherche à redorer son blason dans la région de Québec, qui pâtit depuis son arrivée au pouvoir.

De grâce, il devrait éviter de jouer avec cette corde sensible et de s’en servir comme écran de fumée.

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