CHARLES-ANTOINE LABADIE
Charles-Antoine Labadie attend avec impatience l’année 2028. Pourquoi ? Parce que c’est à ce moment que son sport, le plongeon de haut vol, devrait enfin effectuer son entrée comme discipline olympique. D’ici là, le jeune plongeur a des projets plein la tête, comme participer à une compétition internationale de haut vol en Chine ou se qualifier pour les Championnats du monde juniors qui auront lieu en octobre prochain. En parallèle à ses études, Charles-Antoine souhaite également prendre part à différents camps d’entraînement à l’international afin de tirer profit des plateformes de 27 mètres dont le Canada ne s’est pas encore doté. Voilà un autre exemple qui prouve que, malgré ses 16 ans, l’athlète de Laval n’a qu’un seul objectif : viser toujours plus haut !
Comment s’est développée ta passion pour le plongeon de haut vol ?
J’avais seulement 4 ans lorsque j’ai demandé à mes parents de faire du plongeon après avoir vu une compétition à la télévision. Étant trop jeune, j’ai dû attendre un an pour commencer à plonger de façon récréative. Dès l’année suivante, j’ai rejoint un groupe de compétition. En 4e année du primaire, j’ai intégré un programme sport-études qui me permettait de plonger tous les après-midi. J’ai alors commencé à me tailler une place au niveau provincial, avant de participer à mes premiers championnats canadiens à l’âge de 10 ans.
Quelles sont tes plus grandes réalisations sur le plan sportif ?
Ma médaille d’or en plongeon de haut vol lors des Championnats du monde juniors. C’était la première fois qu’une épreuve de ce type était présentée par la FINA au niveau junior. Ma médaille d’or aux Championnats panaméricains au Pérou était tout aussi mémorable, car je vivais alors une véritable expérience internationale. J’ai eu la chance de partager ce moment avec ma soeur qui a également remporté une médaille en plongeon.
Comment se déroulent normalement tes séances d’entraînement ?
Je m’entraîne environ quatre heures par jour. Mes entraînements commencent par une période hors de l’eau d’une heure pendant laquelle je pratique de la musculation, des activités cardiovasculaires, du trampoline ou du tremplin à sec. Je poursuis avec un entraînement à l’eau où je développe différentes habiletés aux tremplins ou à la plateforme. Pour le plongeon de haut vol, je m’entraîne au Stade olympique où je peux m’élancer de 15, 18 et 20 mètres. Mes entraînements à la plateforme de 27 mètres se déroulent habituellement en Floride ou lors de camps internationaux et ils se limitent à quelques plongeons par jour en raison du fort impact qu’occasionne un saut d’une telle hauteur.
Quels sont les athlètes qui t’inspirent ?
Il y a quelques années, Lysanne Richard m’a fait découvrir un nouvel aspect de mon sport, le plongeon de haut vol. Quand je la voyais s’entraîner en même temps que moi, j’avais envie de monter toujours plus haut pour exécuter de nouvelles manoeuvres. Quand j’ai vu Molly Carlson briller sur le circuit Red Bull dès sa première année, j’ai su qu’il était possible pour un jeune de mon âge de commencer à pratiquer cette discipline. Mais la personne qui m’inspire le plus en ce moment est le plongeur britannique Aidan Heslop qui a exécuté le plongeon comportant le plus haut coefficient de difficulté au monde.
Que représentent le sport et l’activité physique pour toi ?
Depuis que je suis tout petit, l’activité physique a toujours fait partie de ma vie. J’ai pratiqué et je pratique toujours plusieurs sports, tels le plongeon, le trampoline, le trapèze volant, le ski alpin, la plongée sous-marine, le tennis et l’escalade. Pour moi, le sport est synonyme de plaisir et d’évasion. J’apprécie autant l’adrénaline que me procure le plongeon que le calme que m’apporte la plongée.
Quels sont tes objectifs scolaires et professionnels ?
J’étudie actuellement en secondaire 5 à l’Académie Ste-Thérèse. Le programme sport-élite me donne accès à toutes les matières, même enrichies, tout en me permettant de quitter en après-midi pour aller m’entraîner. J’ai fait une demande d’admission au cégep en sciences de la nature avec l’Alliance Sport-Études afin de poursuivre mon développement sportif. Je souhaiterais ensuite m’inscrire au baccalauréat en droit et faire une maîtrise en sciences de la santé.
Quels sont tes trucs pour concilier études, sport et vie sociale ?
Il faut de l’organisation, beaucoup de discipline et ne rien remettre à plus tard. Après l’entraînement, je me réserve chaque jour une période pour étudier et compléter mes travaux, même lorsque je n’en ai pas envie. De cette façon, je réussis à libérer plusieurs heures par semaine pour les loisirs, les amis et les autres sports que j’aime pratiquer.