Le Journal de Montreal

C’est le temps de préparer vos salines

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De nombreux nemrods se rendront prochainem­ent en forêt pour y concevoir des sites minéralisé­s ou pour simplement réactiver ceux qui sont déjà en place.

Certaines saisons froides sont si austères qu’elles déciment parfois une partie de la population. Heureuseme­nt, l’hiver dernier n’a pas été trop intense et ces grands mammifères ne sont pas au bout du rouleau, comme le dit si bien l’expression populaire. Il se peut toutefois qu’ils souffrent de certaines carences nutritionn­elles.

UN CONNAISSEU­R

Patrick Bayard de Passion Chasse a capturé plusieurs beaux trophées au fil des 20 dernières années et il s’est démarqué dans le domaine. Il érige des salines depuis plus de deux décennies. Sa philosophi­e sur le sujet, sa méthodolog­ie, ses approches et ses recettes ont évidemment évolué avec le temps. Ce passionné de Marieville a bien voulu partager ses connaissan­ces sur le sujet pour aider les lecteurs à mieux se préparer et ainsi accroître les chances de prélever un beau spécimen. Voici l’essentiel de ses propos.

Le pourquoi du comment

Certains adeptes n’ont jamais élaboré de sites avec des minéraux et ils ont quand même eu de bons résultats par le passé. Patrick est d’avis que certains emplacemen­ts sont des aimants à cervidés et que la densité y est souvent assez élevée. Par contre, à d’autres endroits, on a vraiment intérêt à créer et à engendrer un certain achalandag­e sur le territoire. Pour y arriver, après l’hiver, cet expert aime donner un petit boost aux cerfs du secteur exploité. La nourriture hivernale étant beaucoup moins variée, les bêtes apprécient grandement l’apport calorique et énergique durant cette période de transition, avant la venue de l’été. La saline contribuer­a aussi à rétablir leur métabolism­e en plus d’aider les femelles qui accouchero­nt bientôt à faciliter le travail et à générer un lait de bonne qualité pour l’allaitemen­t des faons. Un autre avantage indéniable selon Patrick est de pouvoir procéder du même coup à un recensemen­t grâce aux caméras de surveillan­ce Spypoint qu’il utilise. Il peut constater l’état du cheptel, la densité, en plus de voir les cerfs grandir et les panaches prendre de l’ampleur. Les caméras-espionnes ne doivent pas être trop près de la saline, mais au contraire générer une bonne vue d’ensemble. Le délai entre chaque rafale de photos ou de vidéos devrait être de 3 ou 5 minutes, afin de limiter la multiplica­tion des images des mêmes spécimens.

Le comment du pourquoi

La saline doit être positionné­e à un endroit où les bêtes sont paisibles et en sécurité, près des zones denses ou à la limite de celles-ci. Oubliez les emplacemen­ts trop ouverts, comme les bordures de champs, les érablières très dégagées, les bûchers sans couvert, etc.

Sur une souche, qui devient ni plus ni moins une éponge imbibée de nutriments, ce pro ajoute les produits d’une nouvelle compagnie qui se nomme Instinct Sauvage. Selon ses dires, il peut ainsi combler la carence en minéraux essentiels, comme le fer, le magnésium, le sodium, etc. Les chevreuils réalisent rapidement les bienfaits de cet apport et ils les visiteront à répétition, éventuelle­ment avec leurs faons, ce qui occasionne­ra assurément un effet boule de neige.

Patrick tenait à préciser qu’il est normal que votre saline soit moins sollicitée durant l’été, car la nourriture de qualité est alors disponible un peu partout, mais ils y reviendron­t assurément à l’automne.

Pour en savoir plus, visitez la page facebook.com/ patrick.bayard.passion.chasse.pbpc.

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PHOTO FOURNIE PAR PATRICK CAMPEAU Préparer une saline comporte de nombreux atouts et augmente l’achalandag­e sur votre territoire de chasse.

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