Le Journal de Montreal

L’adversaire de Mbilli n’a pas froid aux yeux

Mark Heffron espère que le combat lui permettra de relancer sa carrière

- Mylene.richard@ quebecorme­dia.com

Même si Christian Mbilli a déjà dit que son prochain adversaire n’était « qu’un boxeur de plus sur [sa] route » vers les plus hauts sommets, Mark Heffron ne s’en fait pas outre mesure et c’est avec confiance qu’il se pointera à Shawinigan le 25 mai.

« Je dirais la même chose. Je respecte mes adversaire­s. Mbilli est un excellent boxeur, mais il est aussi dans mon chemin et si je veux aller plus loin, je dois l’écarter et le vaincre », a mentionné sans détour le Britanniqu­e, hier, en entrevue avec Le Journal.

Heffron (30-3-1, 24 K.-O.) n’a pas lancé de pointe au Québécois d’adoption Mbilli (26-0, 22 K.-O.). Il est demeuré poli et sympathiqu­e, sans toutefois déroger de son objectif : redonner un nouvel élan à sa carrière.

« Ce combat est mon plus important. Il représente beaucoup pour moi. Peut-être que ce choc m’ouvrira des portes pour un combat de championna­t du monde », a espéré l’ancien détenteur des titres britanniqu­e et du Commonweal­th des super-moyens (168 lb).

DURE DÉFAITE

Le père de la petite Poppy, 6 ans, a perdu ses ceintures en septembre lorsque son ancien partenaire d’entraîneme­nt Jack Cullen (22-5-1, 10 K.-O.) l’a surpris au troisième round.

Heffron, qui partage son quotidien avec sa fille, sa fiancée, Rebecca, ainsi que deux chiens, un lapin et un hamster, s’est repris en envoyant de façon spectacula­ire le pauvre Ukrainien Serhii Ksendzov (4-23, 2 K.-O.) au tapis au deuxième assaut. C’était en février, devant les siens, dans sa ville natale de Oldham, près de Manchester. Rien de mieux pour regagner confiance.

« Après avoir perdu contre Cullen, je suis retourné rapidement au gymnase avec un nouvel entraîneur expériment­é, Lee Beard. […] J’adore m’entraîner avec Lee, il est à 100 % avec moi et je lui donne en retour le meilleur de moi-même. »

À 32 ans, celui que l’on surnomme « Kid Dynamite » mettra les gants pour la première fois en Amérique. En fait, il est toujours demeuré en Europe, se battant chez lui ou en Espagne, en Pologne, en Irlande, en Hongrie ou aux Pays-Bas.

« Je sens que je suis rendu à ce stade de ma carrière, je suis prêt pour ce genre de défi. C’est un duel primordial avec une belle visibilité. Je suis à la recherche de ce type d’expérience et j’ai très hâte d’aller au Canada », a souligné Heffron.

Ce dernier en sera d’ailleurs à une première visite chez nous.

« J’ai parlé à quelques connaissan­ces et on m’a dit que c’était un très beau pays et que les gens y étaient gentils », a-t-il ajouté.

ATTAQUER ET PROVOQUER

En Mauricie, Heffron pourrait se sentir un peu dépaysé, surtout que Mbilli sera le meilleur athlète qu’il aura affronté dans sa vie, étant invaincu en 26 duels et classé dans le top 5 des quatre principale­s fédération­s internatio­nales de boxe. Le protégé d’Eye of the Tiger (EOTTM) détient d’ailleurs les couronnes WBC continenta­l des Amériques et WBA internatio­nal des super-moyens.

« Christian est très fort, mais j’ai l’impression qu’il est le rival parfait pour moi. Je n’aurai pas besoin de courir après lui sur le ring, il restera devant moi et c’est le genre d’affronteme­nt que j’apprécie », a anticipé Heffron.

« J’aime aller de l’avant, foncer et provoquer les échanges. Cependant, je peux aussi bien bouger et me déplacer », a conclu celui ayant un pourcentag­e de K.-O. de 80 %.

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PHOTO D’ARCHIVES PA IMAGES VIA REUTERS Mark Heffron, que l’on voit ici sauter à la corde lors d’un entraîneme­nt public à Manchester l’été dernier, affrontera Christian Mbilli en mai à Shawinigan.
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