Nous avons survécu !
Oui, mesdames et messieurs, contre toute attente, contre toutes craintes, nous avons survécu !
Même notre dynamique système scolaire a réussi à traverser l’éclipse sans s’autodétruire !
LA TOUR DE BABEL
Quelle occasion pédagogique que cette rarissime éclipse solaire complète !
Peu d’entre nous auront l’occasion d’en voir plus d’une de leur vivant, à moins de voyager pour y arriver.
Pourtant, notre système d’éducation a peiné à saisir l’occasion et a démontré combien tout n’est que cacophonie dans les Centres de services scolaires autant que dans la tour du ministère.
Avons-nous déjà assisté à une pire valse-hésitation ? Évidemment. On sort d’une pandémie mondiale qui nous a fait voir toute la complexité de décider s’il fallait ou non ouvrir des fenêtres en hiver.
Avec l’éclipse, l’enjeu principal des consignes contradictoires en éducation vient surtout, il me semble, du fait que plus personne ne semble vouloir être responsable de quoi que ce soit, surtout pas quand vient le temps de parler de sécurité des enfants.
RAPPEL DU BOGUE DE L’AN 2000
Je me souviens de la folie furieuse entourant le fameux bogue de l’an 2000.
Les plus jeunes n’ont pas cette référence, mais le changement de siècle a causé toute une panique quand tout un chacun s’est mis à théoriser sur la capacité des systèmes informatiques à survivre au changement de date faisant passer le premier chiffre des 1000 à 2000 dans les ordinateurs.
Avec l’éclipse, on a eu l’impression, l’espace d’un moment, que le phénomène était incompris des scientifiques, que les risques étaient d’une ampleur tellement démesurée qu’on a même confiné des enfants dans des locaux aux fenêtres placardées.
À lire les nouvelles, on aurait cru que tous les Québécois allaient devenir aveugles !
Je pose la question sans trop espérer obtenir une réponse, mais qu’est-il arrivé à la bonne vieille activité scolaire de fabrication d’une lunette d’éclipse à partir d’une boîte à chaussure ?
Était-ce vraiment si compliqué ?