Malgré 8 G$, le Canada ratera la cible de l’OTAN
Le gouvernement Trudeau prévoit dépenser 8,1 milliards $ de plus dans le budget des forces armées d’ici cinq ans, ce qui ne sera pas suffisant pour que le Canada respecte les objectifs de l’OTAN en matière de dépenses de défense.
C’est ce qui ressort de la mise à jour de la politique de défense nationale du pays, présentée hier par le premier ministre Justin Trudeau sur une base militaire de Trenton, en Ontario.
Ce plan, intitulé Notre Nord, fort et libre, prévoit un financement supplémentaire de 8,1 milliards $ au cours des cinq prochaines années et de 73 milliards $ pour les 20 prochaines années.
Ces nouvelles sommes porteront les dépenses de la défense nationale à 1,76 % du PIB en 2029-2030, ce qui demeure bien en deçà du seuil de 2 % fixé par l’OTAN, que le Canada s’est engagé à atteindre en 2014.
Questionné à ce sujet, M. Trudeau s’est défendu en disant que sous les conservateurs, le Canada ne dépensait qu’« autour de 1 % » de son PIB en défense.
« À partir de ce moment-là, on a commencé à investir beaucoup plus », a affirmé le premier ministre.
« Entre 2016 et 2026, on avait projeté une augmentation de 70 %, et maintenant on va doubler, c’est une augmentation de 100 % qu’on est en train de faire », a-t-il ajouté, en soutenant que le gouvernement « continue de travailler pour atteindre le 2 % ».
M. Trudeau s’est toutefois gardé de préciser à quel moment le Canada réussirait à respecter cet objectif.
DÉFENDRE L’ARCTIQUE
Qualifiant ces nouvelles dépenses de « responsables et raisonnables », le premier ministre a rappelé que les Russes et les Chinois avaient intensifié leurs activités dans l’Arctique en raison de la fonte des glaces.
Pour cette raison, près du quart des dépenses militaires des cinq prochaines années sera consacré au maintien en puissance des navires militaires, notamment les navires de patrouilles extracôtiers et de l’Arctique.