Une date a été fixée pour une offensive israélienne à Rafah
Six mois après le début de la guerre, le Hamas étudie une proposition de trêve
AFP | Le premier ministre israélien a annoncé hier qu’une date avait été fixée pour une offensive sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, malgré l’opposition de Washington, à l’heure où le Hamas et Israël tentent de se mettre d’accord sur une trêve.
La victoire sur le mouvement islamiste palestinien « exige l’entrée dans Rafah et l’élimination des bataillons terroristes qui s’y trouvent. Cela se fera — il y a une date », a déclaré Benyamin Nétanyahou dans un message vidéo, sans donner la date.
Presque immédiatement après cette annonce, les États-Unis ont réaffirmé leur opposition à cette opération sur cette ville frontalière de l’Égypte où s’entassent près d’un million et demi de déplacés palestiniens dans des conditions très précaires.
« Nous avons clairement fait savoir à Israël que nous pensions qu’une invasion militaire massive de Rafah aurait un effet extrêmement néfaste sur ces civils et qu’elle nuirait en fin de compte à la sécurité d’Israël », a déclaré le porte-parole du département d’État, Matthew Miller.
Plusieurs responsables israéliens ont réaffirmé ce projet après l’annonce dimanche du retrait des troupes israéliennes de Khan Younès, ville du sud du territoire.
CESSEZ-LE-FEU DE SIX SEMAINES
Six mois après le début de la guerre, le mouvement islamiste palestinien examine une proposition en trois étapes remise par les pays médiateurs, dont la première prévoit un cessez-le-feu de six semaines, a indiqué une source au sein du Hamas.
La proposition de trêve qu’étudie le Hamas prévoit également, dans un premier temps, la libération de 42 otages israéliens en échange de 800 à 900 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes, l’entrée de 400 à 500 camions d’aide alimentaire par jour et le retour chez eux des habitants du nord de Gaza déplacés par la guerre, selon la source au sein du Hamas.
Plus tôt dans la journée, des responsables israéliens et du Hamas ont tempéré les espoirs d’une trêve prochaine.
« Le Hamas bloque les négociations », a affirmé le porte-parole du gouvernement israélien, Avi Hyman. Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a pour sa part jugé « le moment opportun » pour conclure une trêve.
Selon un responsable du Hamas, « on ne peut pas parler de progrès concrets jusqu’à présent » et les divergences portent surtout sur le retour des déplacés dans la ville de Gaza, réclamé par le mouvement islamiste.