Sortons les écrans des écoles
Bon, l’éclipse est passée. Davantage d’écoles auraient dû être ouvertes.
Maintenant qu’on peut passer à autre chose, que va faire le gouvernement Legault face à la crise des écrans ?
Car crise il y a. Dépression, isolement, idées suicidaires, problèmes d’attention, la liste des maux est connue.
Des enfants poussés au suicide, d’autres, intimidés dès l’âge de 6 ans, la crise de santé mentale sévit chez nos jeunes.
Même l’INSPQ fait valoir que finalement les écrans en classe « n’apportent aucune valeur ajoutée », voire qu’ils sont carrément nuisibles.
C’est l’heure de passer à l’action.
DE LA SUÈDE À L’ONTARIO
Déjà, la Suède, toujours citée en exemple, a troqué les écrans pour les bons vieux cahiers et crayons.
Le moins que le ministre de l’Éducation pourrait faire, c’est annoncer un chantier avec promesse d’une nouvelle politique d’ici un an.
Québec devrait surtout emboîter le pas aux commissions scolaires de l’Ontario qui ont intenté une poursuite de 4 G$ contre les Meta, Snapchat et TikTok.
Car il ne faut pas se leurrer, ces plateformes connaissent bien les effets délétères qu’elles ont sur nos jeunes. Elles les ont étudiés, documentés.
Elles savent que leurs algorithmes créent la dépendance, que l’illusion de la connexion mène à l’isolement, que l’adrénaline nuit à la capacité de concentration et à l’autorégulation de celle des jeunes.
Et pendant que les profs s’arrachent les cheveux parce que leurs classes sont ingérables, ces plateformes encaissent le gros lot.
Selon une étude de l’Université Harvard, elles ont empoché 11 G$ en profits aux États-Unis en 2022 sur le dos des ados.
Une poursuite, contre de tels géants n’est-elle pas perdue d’avance ?
Qui sait ? La première poursuite contre les cigarettiers a eu lieu en 1958 !
Une chose est certaine, seul le risque financier fait plier ces géants.
Le Québec s’est toujours vanté d’être avant-gardiste. En ce moment, sur ce front, il est déjà bien en retard.