20 % des gens changent d’emploi pour obtenir un meilleur salaire
Deux Québécois sur trois craignent de perdre leur emploi en cas de récession
Des données recueillies par l’Événement carrière illustrent la nervosité des chercheurs d’emploi en ce moment.
Une mère monoparentale de quatre enfants avec un excellent salaire s’apprête à devenir consultante pour joindre plus facilement les deux bouts. Comme elle, plus de 20 % des Québécois changent de boulot pour l’argent, révèle un sondage.
« J’étais en emploi, comme gestionnaire, avec un bon salaire », confie au Journal Christèle Ngassa, qui magasinait les rabais pour nourrir sa famille, lundi midi, dans un supermarché de la Rive-Sud de Montréal.
Ces derniers mois, la femme a réalisé que même si elle avait un salaire plus élevé que la moyenne, elle n’y arrivait tout simplement pas, et qu’elle devra trouver une façon d’aller chercher plus de sous pour payer les factures de plus en plus salées.
« Il y a beaucoup d’augmentations partout », souffle la mère de famille, panier à la main.
OMBRE DE LA RÉCESSION
Puisque Christèle Ngassa détient de solides diplômes, elle a décidé de développer sa propre entreprise en ressources humaines (en dotation).
Au Journal, la mère monoparentale de quatre enfants évoque aussi le spectre d’une récession, qui a pesé dans la balance.
Christèle Ngassa n’est pas la seule à faire ce constat.
D’après un récent sondage de L’Événement Carrière, qui se déroulera les 17 et 18 avril prochain à Montréal, au Palais des congrès, plus de 68 % des Québécois craignent maintenant de perdre leur emploi si une récession survient.
PERTES D’EMPLOIS
Début avril, l’économiste principale de Desjardins, Florence Jean-Jacobs, notait par ailleurs que « la perte nette de 18 000 emplois en mars a fait grimper le taux de chômage à 5,0 %, comparativement à 4,7 % en février ».
Celle-ci observait également que l’emploi à temps plein et le temps partiel avaient baissé (de -12 600 et -5400).
« J’AVAIS UN EXCELLENT REVENU, MAIS JE N’Y ARRIVAIS PAS »
– Christèle Ngassa, mère monoparentale de quatre enfants.