Le Journal de Montreal

20 % des gens changent d’emploi pour obtenir un meilleur salaire

Deux Québécois sur trois craignent de perdre leur emploi en cas de récession

- FRANCIS HALIN

Des données recueillie­s par l’Événement carrière illustrent la nervosité des chercheurs d’emploi en ce moment.

Une mère monoparent­ale de quatre enfants avec un excellent salaire s’apprête à devenir consultant­e pour joindre plus facilement les deux bouts. Comme elle, plus de 20 % des Québécois changent de boulot pour l’argent, révèle un sondage.

« J’étais en emploi, comme gestionnai­re, avec un bon salaire », confie au Journal Christèle Ngassa, qui magasinait les rabais pour nourrir sa famille, lundi midi, dans un supermarch­é de la Rive-Sud de Montréal.

Ces derniers mois, la femme a réalisé que même si elle avait un salaire plus élevé que la moyenne, elle n’y arrivait tout simplement pas, et qu’elle devra trouver une façon d’aller chercher plus de sous pour payer les factures de plus en plus salées.

« Il y a beaucoup d’augmentati­ons partout », souffle la mère de famille, panier à la main.

OMBRE DE LA RÉCESSION

Puisque Christèle Ngassa détient de solides diplômes, elle a décidé de développer sa propre entreprise en ressources humaines (en dotation).

Au Journal, la mère monoparent­ale de quatre enfants évoque aussi le spectre d’une récession, qui a pesé dans la balance.

Christèle Ngassa n’est pas la seule à faire ce constat.

D’après un récent sondage de L’Événement Carrière, qui se déroulera les 17 et 18 avril prochain à Montréal, au Palais des congrès, plus de 68 % des Québécois craignent maintenant de perdre leur emploi si une récession survient.

PERTES D’EMPLOIS

Début avril, l’économiste principale de Desjardins, Florence Jean-Jacobs, notait par ailleurs que « la perte nette de 18 000 emplois en mars a fait grimper le taux de chômage à 5,0 %, comparativ­ement à 4,7 % en février ».

Celle-ci observait également que l’emploi à temps plein et le temps partiel avaient baissé (de -12 600 et -5400).

« J’AVAIS UN EXCELLENT REVENU, MAIS JE N’Y ARRIVAIS PAS »

– Christèle Ngassa, mère monoparent­ale de quatre enfants.

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PHOTO FRANCIS HALIN Christèle Ngassa doit magasiner les rabais dans différents supermarch­és de la Rive-Sud de Montréal pour nourrir sa famille.

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