Valérie Plante : obsédée et nulle en maths
Valérie Plante vient d’annoncer l’ouverture cet été d’une nouvelle rue piétonnière : la Plaza St-Hubert.
Elle prétend que tout le monde a été consulté. C’est faux. Seulement les commerçants ont été consultés, mais pas les résidents, et pas non plus les habitants ou les commerçants situés dans le voisinage de la nouvelle rue piétonnière. Pour appuyer sa décision, la mairesse
Plante affirme que sur 400 commerçants consultés, 33 sont en faveur de la piétonnisation, 24 contre et 3 se sont abstenus. D’où, poursuit-elle, un taux d’approbation de 55 % de son projet.
Mais quand seulement 15 % des commerçants se prononcent sur une question, les pourcentages réels d’approbation qu’il est possible de déduire sont beaucoup plus faibles. En fait, ramené aux 400 commerçants consultés, ceci signifie que 8 % sont en faveur, que 6 % sont contre, que 1 % s’est abstenu, tandis que les autres n’ont pas jugé bon de répondre.
Le moins qu’on puisse dire est que son projet de piétonnisation ne suscite aucun enthousiasme dans le quartier.
Les commerces de la rue SaintHubert sont-ils en difficulté ? Pas le moins du monde, s’il faut en croire la mairesse Plante. Le taux de commerces vacants n’est que de 6 %.
Pourquoi alors cette volonté forcenée de piétonniser la Plaza St-Hubert ? Pourquoi dépenser 12 millions de dollars (c’est le coût de ce caprice) pour réparer quelque chose qui fonctionne bien ?
Son projet de piétonnisation ne suscite aucun enthousiasme dans le quartier.
CONTRADICTIONS
La mairesse prétend attirer des gens de l’extérieur du quartier. Un désir en pleine contradiction avec sa politique officielle de soutien de la vie de quartier. Attirer en masse des touristes dans un quartier par la piétonnisation constitue à long terme une excellente manière d’en faire fuir les résidents au profit des gîtes touristiques et de toute une gamme de commerces peu familiaux.
Il faut savoir que 80 % des clients de la Plaza St-Hubert sont des habitants des alentours. Piétonniser la rue fera monter les loyers des commerces, ce qui entraînera la fermeture d’une multitude de petits magasins qui font le charme de la rue. Inversement, les grandes bannières et les magasins touristiques seront favorisés.
EFFETS PERVERS
Ceux qui doutent des effets pervers de cette piétonnisation trouveront sans mal plusieurs exemples à travers le monde des conséquences néfastes à long terme de la piétonnisation.
Plus près de nous, le quartier gai et le Quartier latin sont parvenus à un stade de mort urbaine, entre autres en raison de leur piétonnisation.
Mais peu importe. Valérie Plante est contre les automobiles. La Plaza St-Hubert piétonnisée leur laissera une artère de moins où circuler. Évidemment, la pollution automobile va augmenter dans les rues environnantes, en raison des bouchons de circulation, mais ces méfaits ne sont pas comptabilisés par l’administration Plante.
La mairesse Plante est obsédée par la chasse aux automobiles et à l’évidence, elle ne sait pas compter, en plus de dilapider l’argent des Montréalais.