Slafkovsky et le premier trio du CH m’épatent
Le Canadien compte sur un véritable premier trio me faisant de plus en plus penser à celui de Patrice Bergeron, qui a brillé pendant de nombreuses années chez les Bruins de Boston, et c’est entre autres grâce à l’émergence de Juraj Slafkovsky.
Si vous regardez toutes les équipes de pointe de la Ligue nationale, vous verrez qu’elles ont ceci en commun : elles misent sur un trio dominant. Le Tricolore ne fait pas partie du groupe de tête, mais en excellant dans les deux sens de la patinoire, la ligne de Nick Suzuki me rappelle Bergeron. Il y a évidemment Cole Caufield, qui, à l’image de la plupart des marqueurs, produit par séquences. Même s’il ne marque pas constamment, il contribue avec ses jeux de passes et complète beaucoup mieux son trio qu’autrefois.
Cependant, ce qu’accomplit Slafkovsky depuis qu’il a pressé le bouton « ON » à la mi-décembre est épatant et exceptionnel.
Il vient de fêter son 20e anniversaire et sa progression doit constituer un grand soulagement pour les membres de l’organisation ; la pression reliée à un premier choix au total au repêchage reste forte. Rappelez-vous que, l’an dernier, plusieurs doutes subsistaient à son sujet : certains se demandaient s’il fallait l’envoyer à Laval, tandis que d’autres le trouvaient lent et sujet à se faire frapper souvent. Je pense que le travail des entraîneurs est à souligner ici.
Mais en plus, Slafkovsky a cette assurance, cette arrogance bien placée. C’est un gars très respectueux qui joue avec beaucoup plus de confiance et son éthique de travail est irréprochable, ce qui explique son amélioration importante.
D’ailleurs, quand je dirigeais, je disais souvent à mes joueurs que les résultats viennent lorsqu’on travaille fort. À l’école, si tu as étudié, tu seras moins nerveux le jour de l’examen.
En ce qui concerne Slafkovsky, qui a réalisé son premier tour du chapeau en carrière mardi contre les Flyers de Philadelphie, il fournit les efforts nécessaires, mais il sait également qu’il est capable de réussir.
On ne connaît pas son plafond et on commence à le découvrir. Reste qu’il est impressionnant.
UNE COURSE PALPITANTE
Par ailleurs, il reste un peu plus d’une semaine à la saison régulière et il sera intéressant de suivre la fin de la course aux séries éliminatoires dans l’Association de l’Est. Chez les Islanders de New York, qui recevront le Canadien jeudi, Patrick Roy gagnera-t-il son pari ? Ses hommes viennent de remporter leurs cinq dernières rencontres et ont notamment obtenu une grosse victoire face aux Rangers de New York mardi.
Avec les Sidney Crosby, Evgeni Malkin et Kristopher Letang, les Penguins de Pittsburgh représentent une autre équipe que je surveille. Dans le cas des Flyers, leurs gardiens sont trop faibles et je ne les vois pas atteindre les séries.
Avant la campagne, beaucoup ne croyaient pas aux chances de Philadelphie, estimant qu’ils sont en reconstruction comme le Canadien.
Ils sont en train de comprendre ce qu’il leur faut pour gagner des matchs significatifs en fin de saison.