Le Journal de Montreal

Déprimé par les actions de la LNH

- JONATHAN BERNIER

ELMONT | Ce n’est pas la première fois que Jérôme Landry amène un contingent de partisans à Long Island. Il l’a fait à quelques reprises, il y a une dizaine d’années, à l’époque où il était à la tête de la Nordique Nation, groupe de partisans qui militait en faveur du retour de la LNH à Québec.

Même s’il a perdu la foi, il demeure au fait de ce qui se passe avec le probable déménageme­nt des Coyotes à Salt Lake City et les rumeurs d’expansion.

« Le déménageme­nt à Salt Lake City ne me surprend pas. Il y a longtemps que j’ai compris que les Coyotes resteraien­t dans l’Associatio­n de l’Ouest, a indiqué Landry. Ce qui me dérange le plus, c’est de savoir qu’Atlanta pourrait avoir la chance d’avoir un troisième club avant que Québec puisse en avoir une deuxième. »

BEAUCOUP D’ARGENT

Le coût de la transactio­n qui ferait passer les Coyotes de l’Arizona à l’Utah pourrait s’élever à 1,3 milliard de dollars américains, soit 1,78 milliard de dollars canadiens. Plusieurs sont d’avis que Québec n’aurait pas les reins assez solides pour débourser une telle somme.

« C’est sûr que ça apparaît comme un montant énorme. Mais les partisans seraient encore prêts à embarquer et acheter des billets, a-t-il soutenu. Les cotes d’écoute de TVA Sports et de RDS augmentera­ient. Une rivalité entre le Canadien et les Nordiques, ça ferait faire de l’argent à beaucoup de monde. »

À MOLSON DE JOUER

À défaut d’une équipe à temps plein, le ministre des Finances Eric Girard tente d’attirer des activités du circuit Bettman.

Après le tollé provoqué par la venue des Kings, lors de leur prochain camp d’entraîneme­nt, pour la coquette somme de 7 millions $, le ministre tente de convaincre la LNH et le Canadien de tenir des matchs de saison régulière au Centre Vidéotron.

« Ça me déprime. À ce compte-là, j’aime autant les Kings, a lancé Landry sur le sujet. Le Canadien, quand je veux le voir, je peux aller au Centre Bell. »

Un oui du Canadien ne viendrait-il pas démontrer sa bonne foi dans le dossier d’un possible retour de la LNH à l’autre bout de la 20 ?

« Si Geoff Molson veut démontrer sa volonté de revoir le retour des Nordiques, ce n’est pas en présentant des matchs au Centre Vidéotron qu’il doit le faire. C’est en se levant debout à la table des gouverneur­s. C’est l’un des gouverneur­s les plus influents de la LNH. C’est à lui d’être le leader là-dedans. »

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