Impressionné de voir Hutson si bien s’adapter
Le DG du Tricolore, Kent Hughes, explique ce qu’il aime de cet espoir en défensive
ST. PAUL, Minnesota | Il aurait pu nommer sa facilité à amasser des points ou son intelligence sur la glace, mais ce qui a le plus impressionné Kent Hughes chez Lane Hutson dans les derniers mois, c’est l’aisance avec laquelle le plus bel espoir du Canadien est parvenu à maintenir le cap à sa deuxième saison dans la NCAA.
« Il a connu deux premières années extraordinaires, a pointé le directeur général du Canadien, hier. Ce que les gens ne savent peut-être pas au Québec, c’est que l’âge moyen d’une première année au niveau collégial américain, c’est 21 ans. Alors d’arriver et d’accomplir ce qu’il a fait à 18 ans, c’est vraiment spécial. »
Mais encore fallait-il que le jeune défenseur soit en mesure de prouver que ces 48 points n’étaient pas le fruit de la chance du débutant.
Et le fait qu’il ait affiché une récolte similaire – il a même amassé un point de plus – à sa deuxième saison a particulièrement charmé Hughes.
Parce qu’à l’instar de son coéquipier Macklin Celebrini, le choix de deuxième tour du CH il y a deux ans était cette année un joueur ciblé par ses adversaires.
Ses rivaux connaissaient son potentiel et allaient tout faire pour tenter de le freiner.
« Il reçoit une certaine attention des autres équipes et c’est un ajustement que Lane est parvenu à faire facilement », a louangé le DG.
BEAUCOUP DE JOUEURS À ÉPIER
Hughes a fait le déplacement vers le Minnesota en compagnie de Martin Lapointe, le directeur du recrutement amateur, et de Nick Bobrov, son co-directeur.
Il assiste à ce Frozen Four, grand carré d’as du hockey universitaire américain, en tant que directeur général du Canadien, bien sûr.
Outre Hutson, Montréal a trois autres espoirs en lice à ce tournoi : le gardien Jacob Fowler, ainsi que les attaquants Luke Tuch et Sam Harris.
Mais il y est aussi comme papa, puisque l’un de ses fils, Jack, joue également pour l’Université de Boston.
PATIENCE, PRÔNE LE DG
Rencontré par Le Journal peu avant le début de la demi-finale entre les Terriers et les Pionneers de l’Université de Denver, Hughes n’a pas caché, une fois de plus, son désir de voir Hutson parapher un contrat avec le Canadien et terminer la saison à Montréal à la fin du Frozen Four.
« Je l’espère », a-t-il réitéré, en rappelant qu’il ne peut négocier avec un joueur qui appartient à une équipe de la NCAA.
Il est confiant que Hutson réussira sa transition vers la LNH.
« Comme il l’a fait à tous les niveaux », précise Hughes.
Et il estime que son petit gabarit ne constitue pas un enjeu, en rappelant aux partisans d’être patients avec le défenseur de 19 ans.
« Il n’a jamais eu de misère à s’ajuster, que ce soit à 16 ans avec l’équipe américaine ou dans la USHL, qui est plus âgée que le junior au Québec, et on s’attend à ce qu’il fasse la même chose avec nous. »
« Mais combien de temps ça prendra contre des joueurs plus vites, plus forts, plus talentueux ? Ça, on verra. »