Le CH a eu peur de ne pas avoir Fowler
SAINT PAUL, Minnesota | Le Canadien tenait tellement à Jacob Fowler qu’il aurait aimé le repêcher au deuxième tour l’an dernier. Le hic, c’est que l’organisation ne détenait plus de sélection de deuxième ronde : Kent Hughes l’avait échangée à l’Avalanche du Colorado la veille, en retour d’Alex Newhook.
« On [le visait avec notre] 37e choix, alors on était extrêmement content de voir qu’il était encore disponible quand on l’a pris au 69e ! » a raconté en riant au Journal le directeur général du
Canadien hier.
Et le gardien de 18 ans a donné d’autres raisons à
Hughes de se réjouir cette saison. Devant le filet de Boston College, Fowler a signé 31 victoires et n’a perdu que six matchs, dont un en surtemps.
Ces 31 gains constituent un record pour un gardien de première année dans l’histoire de la NCAA.
L’UNE DES GROSSES RAISONS
Bien sûr, les Eagles forment une redoutable puissance offensive, eux qui comptent dans leurs rangs quatre choix de premier tour en Will Smith, Cutter Gauthier, Ryan Leonard et Gabriel Perreault, et un total de 14 joueurs sélectionnés dans la LNH.
De l’extérieur, on pourrait donc se dire que l’équipe aurait terminé au sommet de la NCAA avec n’importe qui entre ses poteaux. Mais Hughes est loin d’être de cet avis.
« Il est une grosse raison qui explique qu’ils ont eu autant de victoires », a affirmé le DG.
LA PRESSION AVANT LA LNH
Ce dernier se réjouit d’ailleurs de voir quatre espoirs de l’organisation avoir la chance de disputer le Frozen Four. À Montréal, cette saison, il a souvent été question de l’importance de jouer des « matchs significatifs ».
Ceux qui viennent avec de la pression et qui forgent le caractère.
En se rendant au Frozen Four dès ses 18 ans, Fowler aura donc rempli un peu plus son bagage d’expérience avant même d’endosser, un jour peutêtre, le chandail bleu-blanc-rouge. À l’instar de Lane Hutson, de Luke Tuch et de Sam Harris.
« C’est important pour les jeunes. On veut qu’un jour, ils vivent la pression de jouer dans la LNH, pour le Canadien, et les joueurs sont toujours mieux d’avoir vécu ces étapes avant d’arriver dans la Ligue nationale», conclut Hughes.