« Il sait comment gagner »
Les joueurs de New York vantent le travail de leur entraîneur-chef, Patrick Roy
EAST MEADOW | Les Islanders sont au plus fort d’une course pour faire les séries. S’ils y parviennent, ça ne sera pas fait sans heurts. Ils y arriveront sur les genoux après avoir traversé quelques séquences difficiles. Mais quand tu as gagné ta vie avec le style papillon, s’user les rotules sur le plancher n’a rien de bien énervant.
« C’est un groupe spécial, investi et engagé à vouloir faire les séries éliminatoires. C’est ce que j’ai ressenti dès mon arrivée », a déclaré Patrick Roy à quelques heures du match contre le Canadien.
Lorsque Roy a pris la barre des Islanders, le 21 janvier, l’équipe était dans un creux de vague. Elle tentait de se maintenir près du peloton qui se trouvait dans le portrait des séries.
Deux mois plus tard, on commençait tranquillement à l’enterrer. Puis, fort d’une séquence de sept victoires en neuf matchs, revoilà les Islanders dans le portrait.
« Il y a deux semaines, on a pris une décision avec le groupe et les coachs. On a dit qu’on allait donner pour nos coéquipiers.
On joue pour l’équipe », a indiqué Mathew Barzal, dans un français surprenant.
« Patrick amène beaucoup de passion, de confiance et d’énergie, a énuméré Jean-Gabriel Pageau. Les Islanders, ça a toujours été une équipe travaillante, qui jouait bien défensivement et qui n’abandonnait jamais. Grâce à sa passion, Patrick nous a aidés à retrouver notre identité. »
DU RESPECT
Cette passion, on peut la sentir même dans les entraînements. Volubile et actif, il dirige ses entraînements avec vigueur et donne ses indications en poussant des sifflets stridents avec sa bouche.
Humble, le membre du Temple de la renommée a refusé les fleurs que ses joueurs lui ont tendues.
« Je n’ai pas grand mérite dans tout ce qui se passe, a-t-il soutenu. On a amené des changements au niveau de la structure, mais ce sont les joueurs qui doivent embrasser ces modifications et essayer de bien performer là-dedans. »
« Le leadership doit venir des joueurs. Je me considère comme extrêmement chanceux d’avoir de très bons vétérans », a-t-il ajouté.
N’empêche, ce n’est pas évident de modifier les habitudes et les systèmes établis depuis une dizaine d’années. Il faut beaucoup de persuasion et, assurément, un certain standing.
« Avec Patrick, c’est noir ou blanc. C’est correct parce que l’on comprend facilement ce qu’il veut, a mentionné Barzal. Il a gagné quatre Coupes Stanley, ça impose le respect. Il nous raconte souvent comment ça se passait avec le Canadien et l’Avalanche. »
PASSION CONTAGIEUSE
D’ailleurs, l’arrivée de Roy a relancé la saison de Barzal. Avant le changement d’entraîneur, l’attaquant natif de la Colombie-Britannique avait récolté 23 points en 44 matchs. Depuis, ce sont 34 points en 33 rencontres que l’athlète de 26 ans a ajoutés au compteur.
Il est au centre des récents succès de l’équipe avec une récolte de 11 points (3 buts, 8 passes) dans les 10 derniers matchs.
« J’ai plus confiance en mes moyens avec lui. J’aime tout de lui. Il est intelligent, il a beaucoup de connaissances et il sait comment gagner, a énuméré Barzal. C’est justement de ça qu’on a besoin. »
Quand on dit que la confiance et la passion peuvent être contagieuses.