SOUTIEN INDÉFECTIBLE DES PARTISANS DE QUÉBEC
Deux cents personnes sont venues encourager Patrick Roy à Long Island
ELMONT | Patrick Roy ne porte plus les jambières depuis 21 ans. Ça ne l’empêche pas de faire courir les foules. À Québec, à Montréal… à Long Island.
Quatre autobus, dans lesquels prenaient place 200 amateurs de hockey, sont partis de Québec au petit matin pour venir assister à la rencontre entre le Canadien et les Islanders.
« Je ne suis pas surpris. Tous mes chums m’ont dit qu’il n’y a jamais eu autant d’attention envers les Islanders à Québec que présentement, a déclaré Roy, après l’entraînement matinal des siens. C’est le fun .»
Ils seront 200, mais ils auraient facilement pu être le double.
« On a vendu tout ça en quelques minutes, a expliqué Jérôme Landry, initiateur du voyage avec Sylvain Bouchard. On a manqué d’autobus et on a manqué de chauffeurs. »
Chandails du Canadien, des Nordiques et des Remparts, les Islanders avaient de la compétition dans les gradins du UBS Arena.
TOUS DERRIÈRE PATRICK
Pour s’assurer d’être du voyage, Roger Bernard et Alain Busque ont réservé leur place dès le départ.
« Moi, je suis là pour Patrick. Je le suis depuis toujours. On avait hâte de venir voir ça. Je lui souhaite tellement de faire les séries », a lancé M. Bernard.
« C’est certain que j’aurais préféré le voir avec le Canadien. Il y a sûrement des raisons en dessous de ça, a rétorqué son ami Busque. Il faut faire confiance aux gens en place. La porte n’est peut-être pas fermée pour l’avenir. Martin St-Louis, c’en est quand même un bon. »
Pas surprenant que les habitants de Québec portent Roy en haute estime. Il a été l’architecte des championnats des Remparts, leur équipe fétiche. Maintenant, il souhaite à l’ancien gardien de pouvoir obtenir le même succès dans la LNH.
« Je suis un partisan du Canadien, mais Patrick Roy, c’est Patrick Roy. Alors, ce soir, je serai content si les Islanders gagnent. Ça va donner à Patrick plus de chances de participer aux séries », a déclaré Roméo Trolio.
IL FAUDRA ÊTRE PATIENT
Un peu plus loin dans la section 101, Florent Gobeil portait fièrement son manteau des Nordiques de l’époque des années 1980. Son épouse Noëlla et lui ont été détenteurs de billets de saison au Colisée de Québec pendant près d’une décennie. Dans les bons comme dans les moins moments.
« Patrick, c’est un gars de Québec, un ancien des Remparts. Je suis ici pour lui, a-t-il martelé. J’ai toujours été un partisan des Nordiques. Depuis qu’ils sont partis, je prends pour toutes les autres équipes, sauf le Canadien. Et depuis que Patrick est ici, les Islanders sont au sommet de mes préférences. »
« Et ce sera comme ça jusqu’à tant qu’on ait notre propre équipe », a-t-il pris soin d’ajouter.
Apparemment, il faudra user de patience. Salt Lake City, Houston, Atlanta semblent avoir distancé Québec dans les plans des décideurs de la LNH.
« Je suis un transfuge, mais la journée où les Nordiques vont revenir, je vais redevenir un partisan des Nordiques. Je sais que des villes ont passé devant nous, mais je suis patient, a soutenu Jean-François Noël. Je vais attendre que Gary Bettman s’en aille. Ça doit achever son affaire. »
Les deux animateurs de radio de la station FM 93 à Québec n’avaient pas mesuré la réponse qu’ils obtiendraient du public.
« L’engouement nous a dépassés. On a été vraiment surpris, a admis Landry. C’est là qu’on voit que des gens qui veulent appuyer Patrick et le voir coacher, il y en a beaucoup. Il y a un beau mélange de partisans du Canadien et des Remparts »
Il faut dire que le préavis était peut-être un peu court, considérant que le projet a été mis en branle quelques heures après la nomination de Roy, le 20 janvier. Aidés par l’agence de voyages Rêve sportif, le duo planche déjà sur l’organisation d’un périple semblable la saison prochaine.
« J’ai toujours été chanceux d’avoir ce soutien de la part des gens de la province de Québec. J’ai hâte de les voir ici », a affirmé Roy.
Pour les voir, il les a vus. Et entendus. Le bruyant groupe détenait des places de choix dans l’une des sections les plus basses de l’amphithéâtre.