Pas mûr pour bannir totalement le cellulaire
Au Québec, il restera permis à l’école, sauf en classe
Le Québec n’est pas encore mûr pour interdire l’utilisation des cellulaires partout dans les écoles, pas seulement en classe, selon le ministre Bernard Drainville.
En France, le téléphone intelligent est proscrit dans tous les établissements scolaires primaires et les collèges depuis 2018, a rappelé hier le premier ministre français Gabriel Attal, qui était de passage dans une école de Québec en compagnie de François Legault et son ministre de l’Éducation. « Je pense que c’est important », a insisté le dignitaire.
« Il y en a qui souhaiteraient qu’on fasse comme chez vous et qu’on l’interdise pendant toute la journée, mais on n’est pas rendu là encore », a tranché Bernard Drainville. Rappelons que depuis janvier, les cellulaires sont interdits dans les classes du Québec. Mais l’interdiction se limite aux salles de cours.
Le représentant de l’Hexagone s’est montré très préoccupé par la surutilisation des écrans chez les enfants, notamment les touts petits. À l’école L’Ancrage en banlieue de Québec, un établissement tout neuf, toutes les classes sont munies de tableaux numériques et les élèves de 5e et 6e année ont tous un Chromebook.
UNE CATASTROPHE ÉDUCATIVE
« C’est une possible catastrophe sanitaire et éducative qui est devant nous parce qu’on a des enseignants, des professeurs des écoles qui nous disent que même en en CP, donc à 5 ou 6 ans, on a des enfants qui ont du mal à se concentrer, a fait valoir le PM de la France. On a une étude récente qui montre que, à 6 ans, un enfant passe autant de temps devant un écran que dans la classe », s’inquiète Gabriel Attal.
François Legault soutient qu’au Québec, il est possible d’agir sur le temps d’écran des jeunes dans les écoles et les services de garde. Mais à la maison, « il faut aussi responsabiliser les parents ».