Le Journal de Montreal

Un réseau de métro qui est en constante améliorati­on

Ce mode de transport est la pièce maîtresse du réseau de la capitale, Séoul

- STÉPHANIE MARTIN

SÉOUL, Corée du Sud | Contrairem­ent à l’île de Montréal, où il n’y a pas eu de nouvelle station de métro de construite depuis 36 ans, Séoul a un réseau de métro en constante évolution. Et, comme chaque quartier veut sa station, « ça va de soi » de le prolonger.

La capitale coréenne a déjà la réputation d’être un « paradis des transports collectifs », mais avec sa gestion intégrée en temps réel, elle veut devenir « la meilleure ville au monde pour la mobilité ».

Pendant que la mairesse Valérie Plante attend la ligne rose et la ligne bleue, à Séoul, au contraire, on ajoute constammen­t des lignes et des stations au réseau.

Une ligne de 14,7 km était d’ailleurs en constructi­on lors de notre passage, dans le célèbre quartier de Gangnam.

« Ça va de soi de prolonger le réseau », constate Andrew Lim, attaché en recherche et en innovation à la Délégation du Québec à Séoul, qui a accompagné Le Journal pendant une partie de notre mission en Corée du Sud.

La demande est très forte, acquiesce Youngjin An, responsabl­e de la division des transports futuristes avancés au gouverneme­nt de Séoul. Chaque nouveau quartier est d’ailleurs impérative­ment relié au réseau.

« Selon l’achalandag­e et la demande du public, on ajoute des lignes et des stations », explique M. An.

UNE VILLE SOUS TERRE

Le métro est une véritable ville souterrain­e où on trouve des allées marchandes avec tout ce dont on peut avoir besoin, des vêtements aux produits pharmaceut­iques en passant par la nourriture.

On se déplace efficaceme­nt dans un environnem­ent propre et sécuritair­e, agrémenté de la légendaire discipline coréenne. Aux heures de pointe, le métro est achalandé, mais personne ne se bouscule. Et le train arrive toujours à l’heure.

C’est la pièce maîtresse du réseau de transport en commun de la ville, dit le gouverneme­nt métropolit­ain de Séoul : « Séoul s’efforce de devenir la meilleure ville de mobilité au monde en innovant pour le futur, surpassant sa réputation de paradis des transports en commun. »

Les chiffres le prouvent : plus des deux tiers des Séoulites utilisent le transport en commun pour se déplacer. À Montréal et à Québec, on parle d’à peine 16 % et 8 %.

AIDER UN PEU LES AUTOMOBILI­STES

En surface, la ville est quadrillée de caméras et de capteurs qui mesurent toutes les données de circulatio­n, qui sont acheminées au centre de contrôle Transport Operation & Informatio­n Service (TOPIS). Il surveille étroitemen­t en temps réel ce qui se passe sur les routes, pour en améliorer la fluidité.

Le système détecte les accidents et la congestion, change la configurat­ion des voies et envoie des messages aux automobili­stes en temps réel, leur indiquant les bonnes routes à emprunter.

Ainsi, il ne faut pas se surprendre de recevoir une contravent­ion après une infraction au Code de la route. TOPIS surveille aussi les voitures qui entrent dans la zone verte, au centre-ville, et envoie une amende automatiqu­ement au propriétai­re d’une voiture polluante qui y entre illégaleme­nt.

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PHOTO STÉPHANIE MARTIN Le métro de Séoul est reconnu comme étant l’un des plus efficaces au monde.
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