Le Journal de Montreal

Les Québécois aiment l’expérience

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SÉOUL, Corée du Sud | Incroyable, fabuleux, merveilleu­x, efficace : les Québécois à Séoul ne manquent pas de qualificat­ifs pour décrire leur expérience des transports coréens.

« Ici, ce qui frappe, c’est l’efficacité. Tout est pratique et facile », exprime Beckie Cormier. Après des études à Montréal, elle a fait sa maîtrise à Séoul.

« Les projets de constructi­on sont beaucoup plus rapides qu’au Québec, dit-elle. Montréal parle d’une ligne rose depuis des années et ça ne vient pas. Le REM, ça a pris des années. Ici, en quelques mois, tu as une nouvelle ligne et une nouvelle station. »

« Avant, je trouvais que c’était vraiment pas si pire, même si la ligne orange est souvent en panne. Mais après mon expérience ici, ça a été un gros choc de revenir à Montréal et à Laval et de devoir reprendre le métro et les bus. Ce n’est pas aussi efficace », compare Vanessa TaillyMamb­ro, étudiante et stagiaire à Séoul.

SANS VOITURE

Le Journal avait donné rendez-vous à nos interlocut­rices dans un café au centre de Séoul, dans le quartier commercial et touristiqu­e de Myeongdong. Elles sont toutes venues en transport collectif. D’ailleurs, aucune d’entre elles ne possède d’auto.

« Ça ne serait pas pratique de venir en voiture », s’accordent-elles pour dire.

Les stationnem­ents sont rares et dispendieu­x. Avec KakaoMap ou Naver Map, qui remplacent Google Maps en Corée, on peut trouver son itinéraire, connaître l’heure exacte du passage des bus et métros, commander et payer un taxi, emprunter un vélo libre-service, témoignent-elles.

Maya Ben Halima, une Tunisienne qui a étudié à Montréal et qui travaille maintenant en marketing pour la filiale constructi­on et ingénierie du géant coréen Samsung, spécialisé­e en grands projets, souligne que la Corée a un avantage : elle produit toutes les technologi­es très avancées liées au transport. Comme l’expertise est présente au niveau local, ça coûte moins cher.

« La Corée est une référence mondiale en termes de technologi­e. »

Elle raconte avoir voulu prendre le train de Montréal à Toronto avec des amis, mais avoir dû se rabattre sur la voiture, plus simple.

« En Corée, on aurait fait une ligne de TGV entre les deux villes. »

PAS BESOIN DE PLANIFIER

« Le transport, c’est fabuleux », abonde le comédien Paul-Alexandre Fournier, un Montréalai­s d’origine qui est devenu une vedette en Corée grâce à sa chaîne humoristiq­ue YouTube en coréen.

Il habite la banlieue de Séoul depuis sept ans et n’a jamais eu besoin de posséder une voiture.

« Ici, la ville n’est pas construite pour les chars. À Montréal, quand tu prends le transport public, il faut vraiment que tu planifies et c’est long. Ici, tu y vas, tout simplement. Il y a un bus ou un métro qui va t’emmener. Il n’y a pas de casse-tête. »

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