Lâchez-nous, avec le complexe du colonisé
A-t-on le droit en 2024 d’aimer la France ? D’apprécier le discours de son jeune premier ministre, invité à l’Assemblée nationale ? D’en savourer l’éloquence, la verve, la qualité du propos sans être aussitôt targué de pauvre québécois colonisé ?
VIVE LE QUÉBEC LIBRE !
Depuis de Gaulle en 1967, plus aucun politique français ne se risquera à ce genre de déclaration. Le général de Gaulle portait l’auréole de libérateur de la France et vainqueur de 39-45.
Plus aucun dirigeant français n’aura eu cette ascendance sur les peuples ayant combattu auprès des Français durant les deux guerres mondiales.
Gabriel Attal est né en 1989 !
De Gaulle, dont le nom aujourd’hui n’a sans doute aucune résonance chez les jeunes Québécois, était mort depuis 19 ans...
Après cet épisode de 1967, la France a poursuivi sa relation avec le Québec en appliquant un principe politique de non-ingérence, non-indifférence.
« On vous aime bien, mais on ne se mêle plus de rien. »
NOTRE RAPPORT À LA MÈRE PATRIE A ÉVOLUÉ
Ce concept de « mère patrie » ne soulève sans doute aucune émotion chez les jeunes générations.
Notre jeunesse voit davantage en la France une nation alliée, partageant la même langue et les mêmes valeurs. Une ouverture sur l’Europe et ses échanges commerciaux.
La vieille France s’offre une cure de jouvence ! Son président a 47 ans et son premier ministre Gabriel Attal en a 35 !
Aussi à Québec, ce discours d’Attal a-til soufflé un vent de fraîcheur.
Une musique à l’oreille des amoureux de la langue française.
Un plaidoyer pour nos valeurs communes, dont la laïcité.
Enfin pour nous, la religion est reléguée hors de l’État.
Oui, nous aimons qu’on souligne notre mérite à lutter pour nos valeurs communes.
Nous sommes fiers qu’on reconnaisse nos efforts et notre courage pour la préservation du français en Amérique du Nord.
Nous ne sommes pas colonisés pour autant !