Le Journal de Montreal

Le prix des maisons risque de flamber

Les acheteurs sont de retour en force en 2024

-

AGENCE QMI | L’attente d’une baisse prochaine des taux d’intérêt a réveillé de nombreux Québécois qui avaient mis sur pause leur projet d’achat d’une propriété, entraînant une véritable course contre-la-montre qui fait bondir les prix des résidences, selon Royal LePage.

« Le marché immobilier est destiné à une nouvelle période de croissance des prix partout au pays et dans la province », a reconnu Dominic St-Pierre, vice-président sénior, développem­ent des affaires, Royal LePage.

Cette tendance à la hausse s’est déjà fait ressentir au premier trimestre de 2024 qui s’est révélé plus actif que prévu. Sur cette période, le prix de l’agrégat d’une propriété dans le Grand Montréal a augmenté de 5,1 % par rapport au même trimestre en 2023 pour atteindre 579 300 $.

BAISSE DE TAUX

« Calculant que les taux pourraient commencer à redescendr­e vers le mois de juin, les acheteurs se sont précipités et ont repris leurs démarches dans une course contre la montre, espérant signer leur acte de vente au moment où les coûts de financemen­t auront entamé leur descente », a analysé M. St-Pierre.

« Le problème est qu’avec un inventaire encore bien en deçà des besoins de la population grandissan­te, d’autres candidats ont eu la même idée, ce qui a eu pour effet de pousser les prix à la hausse de façon importante en l’espace d’un seul trimestre », a-t-il aussi expliqué.

Il en est de même dans le reste de la province, où la région de Trois-Rivières a affiché une hausse de prix de 12,1 % entre le début de l’année 2024 et celui de 2023.

Les marchés immobilier­s de Québec, Gatineau et Sherbrooke ont aussi augmenté de 7,7 %, 6,8 % et 5,7 %

BIEN PLUS CHER FIN 2024

Dans la région du grand Montréal, Royal LePage s’attend à ce que le prix d’une propriété s’apprécie de 8,5 % au quatrième trimestre de 2024 en comparaiso­n du même trimestre en 2023, atteignant 614 978 $.

« La fenêtre se refermera assez rapidement pour ceux qui espéraient profiter du ralentisse­ment du marché et de la baisse des coûts de financemen­t, particuliè­rement pour les premiers acheteurs dont le pouvoir d’achat continue de s’étioler », a souligné M. St-Pierre.

 ?? PHOTO D’ARCHIVES ?? Le manque de maisons à vendre et l’engouement des acheteurs font monter les prix.
PHOTO D’ARCHIVES Le manque de maisons à vendre et l’engouement des acheteurs font monter les prix.

Newspapers in French

Newspapers from Canada