La vie pas toujours rêvée d’une danseuse sur un bateau de croisière
Danseuse professionnelle depuis plus de sept ans, Vanessa Lizotte documente son quotidien sur des bateaux de croisière pour ses 45 000 abonnés sur TikTok. À quoi ressemble la vie de danseuse en mer ? C’est ce qu’elle nous dévoile.
Celle qui danse depuis l’âge de 10 ans n’aurait jamais pensé un jour pouvoir travailler sur des bateaux de croisière. Pour elle, c’était un objectif inatteignable… jusqu’à ce qu’elle apprenne qu’un spectacle destiné aux croisières se bâtissait à Montréal.
« J’ai entendu dire dans la communauté que [la compagnie de cirque] Les 7 Doigts préparait un spectacle pour un bateau de croisière. Je me suis dit que ce serait intéressant de tenter le coup », relate la danseuse et créatrice de contenu en entrevue avec le 24 heures.
AUDITIONS
Elle s’est donc rendue à New York en novembre 2021 pour faire les auditions.
« Ça s’est super bien passé, je me suis rendue jusqu’à la dernière des trois rondes, raconte Vanessa Lizotte. Ç’a pris un mois avant d’avoir des nouvelles. Finalement, on me voulait pour embarquer sur le Scarlet Lady en janvier 2022 ! »
Son premier contrat devait durer cinq mois de janvier à mai 2022, mais la danseuse s’est blessée, au beau milieu d’une représentation. Un ligament de son genou gauche s’est partiellement déchiré, la forçant à revenir au Québec pour recevoir les traitements nécessaires.
« J’ai fait beaucoup de physiothérapie et je me suis tranquillement remise sur pied. Un an et demi plus tard, j’étais prête à retourner sur un bateau », dit-elle.
Depuis le mois d’octobre, elle termine son deuxième contrat avec le croisiériste Virgin, cette fois sur le Valiant Lady.
ENTRE 5 ET 7 MOIS EN MER
Un contrat typique, payé entre 2500 et 4500 dollars américains par mois, dure entre cinq et sept mois, ce qui inclut généralement un mois de répétitions avant le départ.
« Mais ça varie beaucoup, surtout pour les danseurs », précise Vanessa Lizotte, qui performe une ou deux fois par soir, cinq soirs par semaine.
Pour les danseurs qui sont également amateurs de voyage, c’est l’emploi idéal. Vanessa Lizotte profite des journées dans les ports pour visiter ou aller à la plage.
Le plus gros défi des danseurs en croisière : les mouvements du bateau. Quand ça brasse en mer, ce sont d’ailleurs eux qui sont envoyés en renfort pour remplacer les artistes de cirque, pour qui le balancement du bateau est trop dangereux.
« On est habitués, mais c’est sûr que quand ça bouge d’un côté et de l’autre, tu peux atterrir bizarrement quand tu sautes parce que le bateau n’est plus à la même place. Ça travaille nos stabilisateurs, nos chevilles, nos genoux », révèle-t-elle.