Psycho / Le courrier
Comprendre un système de justice qui semble injuste
Chère Louise, j’aimerais que vous m’aidiez à comprendre notre système de justice, car je commence à le trouver de plus en plus injuste. Quand une femme accuse un homme de l’avoir agressée sexuellement, ce dernier est immédiatement condamné. D’ailleurs que ça puisse faire 30 ou 40 ans que les faits ont eu lieu, le résultat est le même.
L’homme accusé doit immédiatement disparaître de la circulation, on en a d’ailleurs vu plusieurs cas d’espèce dans le milieu artistique, et doit cesser toute activité publique. En d’autres mots, son avenir est foutu.
Par ailleurs, si on regarde attentivement tous ces cas où des bandits tuent violemment, à coups de couteau ou encore avec des fusils, d’autres hommes, des femmes, des enfants, leurs voisins ou des associés, malgré des témoins oculaires qui peuvent confirmer les drames qui se sont produits, on n’en finit plus d’enquêter sur ces cas sans accuser les meurtriers. On engage même des avocats pour défendre les meurtriers en question.
Sans compter que personne n’a le droit de déclarer de tels monstres coupables, tant et aussi longtemps que les procès ne sont pas terminés. Si on rajoute à ça l’incidence de la maladie mentale qui apparaît souvent dans le portrait, beaucoup de meurtriers restent libres dans la nature.
J’en reviens donc à mon idée de départ, pourquoi ce n’est pas pareil pour les agresseurs sexuels ? Non pas que j’ai envie de les défendre, mais je trouve que les tueurs sont beaucoup mieux servis par la justice.
Perplexe
Contrairement à ce que vous avancez, la justice est la même pour tout le monde. Vous me semblez confondre l’opprobre populaire qui accompagne immanquablement une accusation d’agression sexuelle et qui oblige les accusés de ce genre de crime à se retirer de toute vie publique, parce que plus personne ne veut les côtoyer, bien qu’ils continuent à vivre dans la société.
Mais comme pour tous les autres types de crimes, les hommes accusés d’agression sexuelle bénéficient du droit d’être défendus dans le cadre d’un procès juste et équitable. Je vous signale également que toute personne accusée d’un crime ne peut pas continuer à circuler librement en attente de son procès. Elle est incarcérée jusqu’à ce qu’un jugement soit prononcé.
Mon dernier virage
Je ne voulais pas montrer ma peur pour ne pas effrayer mon entourage. Mais hélas mon regard devait sûrement montrer ma rage. Mon désespoir était vrai, semblable à un nageur épuisé avant le naufrage. Fallait-il croire au miracle obtenu par les prières de mon entourage ? Je me posais souvent la question : que feraient les plus grands sages ?
Était-il possible de continuer mon éternel voyage et de revivre tous ces beaux moments qui viennent avec un certain âge ? J’aurais tellement aimé écrire le récit de ma vie, mais je n’en avais pas le courage. Que c’est triste d’être frappé par une maladie qui peut faire tant de ravages, en nous privant de trouver une solution dans le bon éclairage.
Bien avant la fin, je ne parvenais plus à trouver mes repérages. Je commençais déjà à sentir un dérapage, alors que mon désespoir devenait plus réel, et que je commençais à craindre ce que je voyais poindre au-dessus des nuages.
Ce n’est qu’à la fin, quand j’ai perdu tout espoir, que j’ai réalisé que j’étais rendue à la fin de mon voyage, que malheureusement j’avais atteint la fin de la piste et qu’il me fallait faire : UN DERNIER VIRAGE.
Une skieuse sur les nuages maintenant
J’espère que votre dernier virage s’est bien passé, et que vous avez opté pour la vie, car je soupçonne un certain désespoir dans votre texte poétique. Si tant est que votre lettre est un appel de dernière minute, que vous êtes toujours en mesure de me lire dans ce Journal , je vous conseille de composer rapidement le : 1-866-APPELLE pour leur déverser vos états d’âme.