Une satire amusante sur le surendettement
Le film Une année difficile est une vraie réussite
De Intouchables à Hors normes en passant par Le sens de la fête, les réalisateurs français Olivier Nakache et Éric Toledano ont toujours réussi à offrir des comédies intelligentes qui font à la fois rire et réfléchir. Avec son nouveau film, Une année difficile, le tandem signe une satire sociale pleine d’humour sur le surendettement et le militantisme écologique.
La scène d’ouverture de ce huitième long métrage de Nakache et Toledano donne tout de suite le ton. En ce jour de Vendredi fou, un groupe d’activistes écologiques tente de bloquer l’accès à un magasin à grande surface pour dénoncer les dérives de la surconsommation.
Leur action militante a toutefois peu d’impact. Dès l’ouverture des portes, les clients déchaînés se précipitent violemment à l’intérieur du magasin pour s’arracher des boîtes d’appareils électroniques. Nakache et Toledano ont eu la bonne idée de filmer cette scène surréaliste comme un ballet sur La valse à mille temps de
Jacques Brel. Parmi la foule, il y a Albert (Pio Marmaï), un homme dans la trentaine criblé de dettes. En assistant à un atelier sur la gestion des revenus, il se lie d’amitié avec Bruno (Jonathan Cohen), un joueur compulsif pris lui aussi dans la spirale du surendettement.
Albert et Bruno auront l’idée d’intégrer un groupe de militants écologiques pour se faire un peu d’argent, certes, mais aussi peut-être pour séduire la jolie Cactus (Noémie Merlant), une des membres du collectif.
ANCRÉ DANS NOTRE ÉPOQUE
C’est un film bien ancré dans notre époque que proposent Olivier Nakache et Éric Toledano avec Une année difficile, un titre qui fait référence à des discours de fin d’années livrés par d’anciens présidents français.
Les deux réalisateurs ont fait preuve d’audace en jumelant deux sujets, le surendettement et le militantisme écologique, dans le même scénario et en opposant ainsi deux univers totalement différents.
Ainsi, leur film n’épargne personne et se moque autant de la naïveté de ces jeunes militants écologiques que de l’individualisme des deux antihéros endettés.