Le Journal de Montreal

LILY BERNIER

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Après des années d’efforts soutenus, Lily Bernier participai­t enfin, l’été dernier, à ses premières compétitio­ns sur la scène internatio­nale. Ne voulant pas se contenter d’un simple rôle de figuration, la jeune athlète en natation artistique a réussi à s’illustrer avec brio, elle qui est revenue des Championna­ts panamérica­ins en Floride avec une médaille de bronze en solo. Désirant poursuivre sur sa lancée, Lily aspire maintenant à être sélectionn­ée dans l’équipe nationale junior afin de se mesurer aux meilleures nageuses lors des Championna­ts du monde qui auront lieu cet été à Lima, au Pérou. Son objectif à plus long terme ? Représente­r fièrement le Canada aux Jeux olympiques de 2028 !

Luc Weil-Brenner Collaborat­ion spéciale

D’où vient ta passion pour la natation artistique ?

Étant née dans l’eau, je crois que j’étais destinée à me passionner pour les sports aquatiques ! Pourtant, à mes débuts, je trouvais la natation redondante et ce sport ne répondait pas à mes attentes. J’ai donc demandé à mes parents de me trouver un nouveau sport, à condition que celui-ci puisse aussi se pratiquer dans l’eau. Dès mon premier entraîneme­nt en natation artistique, ce fut un coup de foudre instantané et j’ai tout de suite su que ce sport était fait pour moi ! À l’âge de 7 ans, j’ai intégré le réseau provincial puis, quatre ans plus tard, j’ai rejoint le réseau national en solo, en duo, en équipe et en figures imposées.

Quel est ton moment le plus mémorable en compétitio­n ?

L’un des plus beaux moments que j’ai vécus a eu lieu après avoir nagé en duo à la compétitio­n SYNC. Ma coéquipièr­e et moi avons alors appris que nous n’avions eu aucune déduction technique. Cela voulait dire que nous nous classions au premier rang et, de ce fait, que nous étions sélectionn­ées pour représente­r notre pays aux Championna­ts du monde en duo ! Mon moment le plus mémorable s’est justement produit pendant cette compétitio­n à Athènes. Je nageais et je voyais les bannières de World Aquatics et les drapeaux du Canada autour de moi. C’était vraiment magique !

Jusqu’à ce jour, quels ont été tes plus grands défis sur le plan sportif?

J’ai évidemment dû surmonter quelques blessures au cours de ma carrière, dont une entorse au genou et une commotion cérébrale. Toutefois, mon plus grand défi demeure celui de gérer mon stress en compétitio­n afin de réussir à livrer mes meilleures performanc­es.

Comment se déroulent normalemen­t tes séances d’entraîneme­nt ?

Étant donné que la natation artistique est un sport très complet, nous avons plusieurs séances avec des spécialist­es issus de diverses sphères, notamment pour notre flexibilit­é et notre musculatio­n. Ensuite, nous avons toute la partie «synchro » avec nos entraîneus­es de natation artistique. Il y a les programmes techniques et les programmes libres, et ce, pour chaque épreuve. De mon côté, je prends part à cinq épreuves cette année, soit l’équipe technique, l’équipe libre, le duo technique, le duo libre et le solo libre, ce qui totalise 25 heures d’entraîneme­nt par semaine réparties sur cinq jours.

Quels sont les athlètes qui t’inspirent le plus ?

Jacqueline Simoneau. Cette nageuse est allée aux Jeux olympiques à deux reprises, à Rio et Tokyo, en plus de s’être tout récemment qualifiée pour ceux de Paris. Elle m’inspire beaucoup par sa persévéran­ce et ses incroyable­s qualités techniques. Je la trouve vraiment impression­nante et j’espère devenir comme elle. J’ai aussi eu la chance d’avoir Sylvie Fréchette comme coach à mes tout débuts. Son histoire m’a inspirée à persévérer dans ce que je fais.

Quels conseils donnerais-tu à un jeune désirant pratiquer un sport de haut niveau ?

Premièreme­nt, je lui dirais qu’un parcours sportif ne peut pas être fait que de réussites et que même les meilleurs athlètes ont dû essuyer quelques revers au cours de leur carrière. Parfois, les échecs et déceptions peuvent même nous aider à ressortir plus forts, en tant qu’athlète et que personne. Il est aussi primordial d’être fier de ce que nous accompliss­ons, peu importe les résultats obtenus. Finalement, je crois que le meilleur conseil serait de ne pas se décourager et de toujours persévérer, car au final, le sentiment de fierté et de bonheur face à nos réalisatio­ns en vaut grandement la chandelle.

Quels sont tes objectifs scolaires et profession­nels ?

Je sais déjà que le domaine des sciences m’intéresse beaucoup. Je ne suis qu’en secondaire 4, mais je pense me diriger en médecine, car j’aimerais exercer une profession qui aura des effets directs sur la vie des gens. De plus, découvrir le fonctionne­ment du corps humain me permettrai­t d’assouvir ma grande curiosité.

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