UN OBSCUR ESPOIR EN VEDETTE
Le film The Hill raconte l’histoire d’un ancien joueur de l’organisation montréalaise dans les années 70
La vie de l’ancien espoir des Expos de Montréal Rickey Hill n’est plus la même depuis la sortie, l’année dernière, du film The Hill, qui raconte sa propre histoire, celle d’un jeune garçon passionné de baseball ayant fait preuve d’une persévérance extraordinaire pour signer un contrat professionnel.
Il n’est question des Expos que dans le générique de l’oeuvre cinématographique, qui relate surtout sa détermination malgré des ennuis physiques causés par une dégénérescence discale. Lors d’une entrevue avec Le Journal, Hill a toutefois bien voulu s’étendre sur ce chapitre.
Au bout du téléphone, l’homme maintenant âgé de 67 ans déborde naturellement d’enthousiasme en parlant du film, qui est toujours accessible sur la plateforme Netflix. Le Texan, devenu instructeur au golf au fil des ans, montre des sentiments similaires en se remémorant les souvenirs de son passage dans l’organisation des Expos à partir de 1975.
« Quand j’ai signé l’entente avec les Expos, il n’y a rien pour battre ça, c’était le meilleur sentiment au monde, se souvient-il. Je m’étais présenté à un camp, mais j’ignorais totalement si j’allais être choisi. »
UN MARIAGE SUR LE TERRAIN
C’est l’ancien dépisteur des Expos Red Murff, surtout reconnu pour avoir découvert le légendaire lanceur Nolan Ryan quelques années plus tôt, qui avait donné une chance à Hill.
Andre Dawson a été mon cochambreur, mais j’ai aussi connu le gérant Gene Mauch et Gary Carter », vient-il ajouter.
Hill, un voltigeur, a surtout joué avec Dawson dans la ligue des recrues avec les Expos de Lethbridge, en Alberta. Il n’avait que 18 ans quand il a par ailleurs épousé sa copine de l’époque, le 5 août 1975, directement au marbre avant un match contre les Mustangs de Billings, club-école des Reds de Cincinnati à l’époque.
Concernant Carter, qu’il a davantage croisé à l’entraînement, Hill ébranle par sa transparence au sujet de l’ex-receveur des Expos.
« Je vais être honnête : ce n’est pas un coéquipier que j’ai particulièrement apprécié, je le trouvais étrange, il jouait surtout pour lui et ne se mélangeait pas toujours aux autres joueurs », a-t-il décrit, affirmant du même souffle avoir conservé Dawson, Ellis Valentine et Steve Rogers parmi ses amis au fil des ans.
« LE PLUS BEL UNIFORME »
Même s’il a donné des tonnes d’entrevues aux États-Unis dans la dernière année, Hill s’est dit particulièrement choyé de s’entretenir avec un média de Montréal. Le film à son sujet a été vu par des millions d’Américains, mais celui qui demeure dans la région de Dallas avoue garder une place particulière pour les Expos dans son coeur. Et ce, même s’il n’avait jamais pu porter les couleurs du club montréalais dans le baseball majeur. Il a en effet dû mettre fin à sa carrière en 1979 parce que sa colonne vertébrale ne lui permettait plus de jouer.
« Nous avions le plus bel uniforme de l’histoire du baseball », dit-il.
Parmi les nombreuses activités visant à promouvoir le film The Hill dans la dernière année, dans lequel il fait lui-même un caméo dans le rôle d’un dépisteur, l’homme a notamment été invité à effectuer le lancer protocolaire, l’été dernier, avant un match des Rangers du Texas, au Globe Life Field, à Arlington. Il dit n’attendre qu’une invitation pour venir à Montréal, un jour, afin de participer à une quelconque séance d’autographes.