LE GARS QUI EN FAIT PLUS QUE TOUT LE MONDE
Rocco Baldelli ne tarit pas d’éloges envers son joueur de deuxième but.
MINNEAPOLIS, Minnesota | Parmi les bons « fans » d’Édouard Julien au Minnesota, il semble y avoir son gérant. Lui-même un ancien joueur, Rocco Baldelli compare son jeune protégé à l’un de ses ex-coéquipiers, la légende des Phillies de Philadelphie Chase Utley.
Pas qu’ils soient « identiques », précise Baldelli, « mais Utley travaillait fort, il était un bon joueur de baseball, extrêmement motivé, qui savait ce qu’il voulait ». La réflexion est née de propos qu’a tenus Julien, plus tôt cette année. Bien au fait que la défensive a longtemps été le talon d’Achille de son jeu, le Québécois a déclaré vouloir s’améliorer au point de remporter un jour le Gant doré, remis au meilleur joueur défensif à sa position.
Et même si Baldelli ne sait pas à quel point le joueur de deuxième but était sérieux à ce sujet – « il aime bien faire des blagues », mentionne-t-il –, il a « adoré » l’entendre faire pareille déclaration.
« Au départ, Chase Utley avait un excellent bâton, mais il n’était pas un joueur doté d’une bonne défensive [...]. Sauf qu’il a travaillé, travaillé, travaillé, et il est devenu un joueur défensif important pour les Phillies pendant longtemps », compare le gérant.
Utley n’aura jamais gagné le gant doré, mais il a remporté quatre bâtons d’argent, participé à six matchs des étoiles et remporté la Série mondiale en 2009. Comme comparaison, il y a pire.
« BEAUCOUP N’Y METTRAIENT PAS AUTANT D’EFFORTS »
Logé dans une chaise à son bureau, à quelques heures de la deuxième rencontre de la série face aux Dodgers, Baldelli y va d’autres éloges quand on le questionne au sujet du Québécois. Sur la façon dont il l’a vu évoluer, depuis un an.
Baldelli s’épanche surtout sur son « éthique de travail », qu’il qualifie de « vraiment bonne », « d’au-delà de celle de bien des gens ».
« PLUS DE ROULANTS QUE TOUT LE MONDE »
Et le jeune joueur ne contredira pas son entraîneur à ce sujet. Julien en convient : du temps sur le terrain, à l’entraînement, il en passe beaucoup.
Notamment parce qu’il est un éternel insatisfait. « Il y a des gens qui vont arriver à ce niveau et qui vont dire qu’ils sont juste satisfaits de ce qu’ils ont, dit-il. Mais moi, même si je peux bien jouer, ou avoir de bons résultats, je ne vais jamais en avoir assez. Je vais toujours en vouloir davantage, tout faire pour être un meilleur joueur. »
Julien savait que sa défensive devait être améliorée. Et pour ce faire, il paye le prix : « Chaque jour, je fais de l’extra. Je prends des roulants plus que tout le monde. »
« Je sais que la seule façon d’être meilleur, ce n’est pas de rêver. C’est de travailler. »