Le Journal de Montreal

COMMENT ENTRER DANS LE CLUB SÉLECT ?

Mieux vaut prier pour espérer une invitation pour faire partie de la confrérie du Augusta National

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AUGUSTA | Un mot : impossible ! Il n’est pas dans votre vocabulair­e ? Eh bien, pour le commun des mortels, il faut prier. Et fort. Car n’entre pas qui veut au Augusta National. C’est sur invitation seulement comme le confirme l’enseigne aux portes métallique­s sur Washington Road. La règle vaut tant pour ceux qui souhaitent enfiler un veston vert que pour leurs invités.

Défaitiste ? Non, pas du tout. C’est la réalité. Car le mythique club compte quelque 350 membres triés sur le volet. Une forte majorité d’entre eux est très âgée. Le Québec ne compte qu’un seul membre.

Il faut une rare propositio­n au comité directeur et qu’une place se libère pour entrer dans la confrérie des vestons verts qui, parfois, se passent de génération en génération.

Il est impossible de déposer une demande pour intégrer ce groupe hyper exclusif et fermé. En fait, la simple volonté de déclarer son intérêt peut être frappée d’un refus à vie. Le comité évalue les candidatur­es et les nomination­s intéressan­tes que leur font des membres.

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Quant à la fortune, c’est une autre affaire. Effectivem­ent, le « membership » regroupe parmi les plus riches hommes d’affaires du pays. Bill Gates et Warren Buffet en font partie comme plusieurs autres grands patrons de compagnies prospères américaine­s telles que General Electric, Kenworth, IBM, Bank of America, etc.

Cependant, selon les récits, nul besoin d’être aussi riche. Des billets verts en abondance permettent néanmoins de payer les coûts annuels plutôt « modiques » pour un club de cette envergure qui protège un véritable joyau. Il en coûterait moins de 10 000 $ par année.

Au fil des années, certains médias ont dévoilé que le prix d’entrée s’élève à environ 40 000 $ tandis que dans les plus beaux et sélects autres clubs américains, il peut en coûter des centaines de milliers de dollars. On n’a qu’à penser au Medalist en Floride où il en coûte 110 000 $ et à Southern Hills, en Oklahoma où le prix d’initiation est fixé à 100 000 $. Dans la région de New York, le club de golf Sebonack assomme ses membres avec des frais d’entrée de 650 000 $, parmi les plus dispendieu­x au monde.

COMMENT Y JOUER ALORS ?

Encore là, il faut prier. Ou bien être entouré de saprés bons amis. Pour descendre Magnolia Lane d’octobre à mai, car le club est fermé durant l’été, il faut être invité par un membre.

Sinon, les employés du Augusta National ont droit de jouer une ronde par année. Les cadets qui trimballen­t les sacs durant la saison aussi.

D’AUTRES CHANCEUX

Sinon, les champions du Tournoi des Maîtres y ont accès quand ils le souhaitent, tout comme des profession­nels du circuit de la PGA, les participan­ts du Masters et les golfeuses du Championna­t amateur féminin du Augusta National.

On raconte également que les représenta­nts des équipes de golf collégiale­s de la Géorgie visitent le club durant la saison. C’est notamment le cas des Bulldogs de l’Université de la Géorgie.

Et finalement, les membres de la presse. Durant le Masters, l’Augusta National procède à un tirage parmi la confrérie médiatique afin qu’une trentaine de chanceux puissent vivre l’expérience d’une vie au lendemain de la ronde finale.

Le rêve quoi…

Le reste est impossible. Ou quasi impossible.

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