Le Journal de Montreal

MAX HOMA APPREND DU MAÎTRE WOODS

Il mène après deux rondes à égalité avec DeChambeau et Scheffler

- FRANÇOIS-DAVID ROULEAU

AUGUSTA | Max Homa n’a pas souvent savouré l’occasion de jouer avec Tiger Woods. En fait, une seule fois. À l’Omnium britanniqu­e à St. Andrews en juillet 2022. Il était comme un enfant dans une fabrique de bonbons et de jouets. Il avait appris plusieurs leçons sur les links écossais. Cette fois, il s’est servi de l’ombre du gros chat pour se hisser au sommet du tableau à Augusta après 36 trous.

Le Californie­n de 33 ans et l’Australien Jason Day étaient les compagnons de jeu du Tigre. L’observant se promener et placer ses balles aux bons endroits afin d’obtenir du succès et sauver des normales importante­s, il a compris la stratégie à appliquer au Augusta National.

« Quand tu te fais prendre hors position, il faut savoir replacer la balle au bon endroit. Il n’est pas toujours nécessaire que ce soit sur le vert, surtout dans ces conditions, a expliqué celui qui trône au sommet avec une fiche cumulative de -6, à égalité avec Bryson DeChambeau et Scottie Scheffler.

« J’ai fait du bon travail quand je me suis placé aux mauvais endroits. Et j’ai fait d’excellents roulés pour que ça paraisse encore mieux. En fait, j’ai pris ce que le parcours a bien voulu me donner », a ajouté celui qui a réalisé neuf oiselets à ses cartes de 67 et 71.

SA MEILLEURE

Ce 67 (-5), c’est ni plus ni moins que la meilleure de ses 14 rondes à vie au Augusta National. Le golfeur aux six titres en carrière sur le circuit de la PGA s’est félicité pour sa gestion du parcours, son contrôle et le respect de ses attentes.

En fait, jamais il ne s’est placé en aussi bonne position dans les 15 tournois du Grand Chelem auquel il a participé avant de débarquer à Augusta. Il a figuré une seule fois dans le top 10, c’était lors de l’Omnium britanniqu­e l’été dernier à Liverpool. Il est tombé sept fois sous le couperet.

Il a justement raconté qu’il avait écrit dans son journal intime, jeudi soir, qu’il devait s’en tenir à rester lui-même et à naviguer avec le flot malgré les résultats.

La compétitio­n sera féroce ce week-end, car sept joueurs rôdent à quatre coups de la tête. Sans Tiger à ses côtés durant les rondes finales, du moins, samedi, il tentera de continuer à écrire son histoire en conservant les souvenirs des rondes initiales.

DANS LES VALISES

De grosses pointures n’ont pas résisté au couperet qui est tombé à +6.

C’est notamment le cas du champion de l’édition 2020, Dustin Johnson (+13), de celui en 2015, Jordan Spieth (+9), et de Justin Rose (+7). Le champion en titre de l’Omnium britanniqu­e, Brian Harman, a même joué 81 (+9) en ronde initiale en raison d’une catastroph­ique neuf de retour de 47, ponctué de quatre doubles bogueys. Il a aussi fait ses valises.

Quant à celui qui défend son veston vert, Jon Rahm, il a résisté de justesse alors qu’il a joué avec le feu tout l’après-midi. Il s’est dit très inconforta­ble avec son élan.

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PHOTO AFP Max Homa lors de son coup de départ au 18e trou, hier, lors de la deuxième ronde du Tournoi des Maîtres.
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