Le Journal de Montreal

PSPP n’est pas sorti du bois avec le 3e lien

La position du PQ sur un troisième lien routier a continué de susciter les soupçons en marge du Conseil national.

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Le député Pascal Paradis affirme que le parti ne proposera pas de lien avec voitures en 2026, et son chef soutient qu’il dit la même chose, tout en laissant la porte ouverte à des ajustement­s selon les futures recommanda­tions de CDPQ Infra.

« L’autoroutie­r est toujours exclu mais cette offre de transport collectif évidemment devra s’adapter à des variables que l’on ne connaît pas », a précisé PSPP.

On se demande encore ce qu’il dira si la filiale de la Caisse de dépôt propose une solution permettant le passage de véhicules.

En mai 2021, alors qu’il était loin dans les sondages, il n’hésitait pas à asséner que le projet de lien routier « ne répond à aucun besoin réel ».

Une majorité des gens de Québec et de Lévis demeurent en faveur d’un tel lien, faut-il le rappeler.

CHEZ LES PÉQUISTES AUSSI

Dans les corridors, un certain tirailleme­nt était palpable chez des délégués, certains admettant qu’ils seraient d’accord avec un lien interrives autoroutie­r.

« Moi je suis pour un troisième lien. Je sais, il faut moins de voitures, mais le transport en commun à partir de Lévis est pourri, alors c’est correct que le chef ait dit qu’on verra », a laissé tomber Pierre Lafontaine, militant de Chutes-de-la-Chaudière.

Péquiste de Louis-Hébert, Manon Therriault reconnaît qu’il y a un problème de fluidité et que, lorsqu’elle passe sur le pont, quelquefoi­s « c’est compliqué ».

UN PENSEZ-Y-BIEN

Elle appuie d’abord un projet de transport collectif mais « ce sera un pensez-y-bien », s’il faut maintenir ou défaire ce que le gouverneme­nt actuel pourrait mettre en marche d’ici les élections.

Les plus jeunes militants de la Capitale-Nationale semblaient avoir une opinion plus tranchée, dont un de Jean-Talon qui plaidait pour « tout miser sur le transport collectif structuran­t ».

Somme toute, plusieurs membres croisés se montraient favorables à l’éventualit­é où le parti garderait une porte ouverte.

Comme François Legault en 2022, PSPP risque de trouver la question lancinante à la prochaine campagne.

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Chef du Bureau parlementa­ire à Québec

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