L’auteur de l’attaque à Sydney souffrait d’une maladie mentale
Selon la police australienne, rien ne suggère pour l’instant un motif terroriste
AFP | L’attaque au couteau qui a fait six morts et plusieurs blessés samedi dans un centre commercial de Sydney a été perpétrée par un homme de 40 ans atteint d’une maladie mentale, rien ne suggérant un éventuel motif terroriste, selon la police australienne.
« À ce stade, nous ne disposons d’aucun élément, d’aucune information, d’aucune preuve, ni d’aucun renseignement laissant penser qu’il s’agisse d’une motivation particulière, une idéologie ou autre » à son acte, a expliqué le commissaire adjoint de la police de l’État de Nouvelle-Galles du Sud, Anthony Cooke.
En revanche, « nous savons que l’assaillant a souffert […] de problèmes de santé mentale », a-t-il ajouté, précisant que l’homme, connu de la police, était venu de l’État du Queensland.
L’agresseur, Joel Cauchi, a été poursuivi et abattu par une policière.
Karen Webb, une responsable de la police de l’État de Nouvelle-Galles du Sud, a fait état de cinq femmes et d’un homme tués. Douze personnes ont par ailleurs été transportées à l’hôpital.
ATTAQUE « INSENSÉE »
Une veillée rassemblant plusieurs dizaines de personnes a été organisée hier soir devant le vaste complexe commercial Westfield Bondi Junction, où s’est déroulée l’attaque samedi après-midi.
L’assaillant semble avoir agi seul, a déclaré le premier ministre australien Anthony Albanese lors d’une conférence de presse. « Pour nous tous ce soir, les scènes effroyables de Bondi Junction dépassent les mots et l’entendement », a-t-il dit.
Le roi Charles III, souverain britannique, mais également chef d’État de l’Australie, s’est déclaré dans un communiqué « horrifié » par cette agression « insensée ».
Le pape François s’est dit « profondément attristé » par l’attaque « insensée ».
MOUVEMENT DE PANIQUE
Pranjul Bokaria sortait du travail et faisait quelques courses lorsque l’agression a eu lieu. Elle a couru jusqu’à un magasin voisin et s’est réfugiée dans une salle de repos. « C’était effrayant », a-t-elle témoigné.
Elle s’est ensuite échappée par une sortie de secours avec d’autres clients et employés, donnant sur une rue à l’arrière. « Je suis vivante et reconnaissante », a-t-elle relaté.
D’autres témoins ont déclaré qu’il y avait eu un mouvement de panique, des personnes cherchant à se mettre à l’abri tandis que la police tentait de sécuriser la zone.
Plusieurs personnes se sont réfugiées dans un supermarché, où elles sont restées pendant une heure environ.