Le Journal de Montreal

La vie ne tient-elle qu’à un cellulaire ?

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J’étais dans le métro quand je me suis mis à regarder autour de moi. La grande majorité des personnes autour était plongée dans le petit écran de son cellulaire. Chacune était dans son monde, complèteme­nt isolée de ce qui l’entourait.

Puis en sortant dehors, encore ébranlé par ce que je venais de constater, je me suis rendu compte que tout ce monde qui marchait sur le trottoir avait pour la plupart un café dans une main et le cellulaire dans l’autre. Un cellulaire que personne ne quittait des yeux, tout en marchant au pas de course et en prenant une gorgée de café de temps en temps.

Quelle désolation de voir où notre monde en est rendu, me suis-je dit intérieure­ment ! Dire qu’au même moment, il y a certains de nos politicien­s qui refont surface et reprennent du poil de la bête avec l’idée de mener le Québec vers son indépendan­ce du reste du Canada. La cause est noble de vouloir faire du Québec un pays. Mais n’est-ce pas juste une utopie ?

Quand on regarde un tant soit peu autour de soi comme je l’ai décrit plus haut et qu’on voit à quel point chacun est dans sa petite bulle, centré sur sa petite affaire, sur son « chacun pour soi », dites-moi quel espace il reste pour penser à créer un pays ?

Quand on est dans une ère où l’égoïsme règne en maître, pensez-vous que ce sera facile de sortir de notre torpeur individuel­le pour arriver à se parler, et surtout s’entendre sur le travail à faire pour convaincre les gens qu’il faut commencer à bâtir notre Nation ?

Car pour parvenir à cela il faudrait réveiller la partie altruiste chez les citoyens et c’est loin d’être une chose faite. Paul St-Pierre Plamondon a du pain sur la planche et il devra se retrousser les manches pour vendre sa salade, pour vendre son rêve, qui malheureus­ement risque de ne pas intéresser tous ceux et celles qui ont le nez rivé sur leur cellulaire. À mon humble avis, un troisième référendum risque d’être un autre coup d’épée dans l’eau !

Rabat-joie réaliste

L’attraction du cellulaire sur l’être humain est planétaire et non pas spécifique­ment québécoise. Comme vous, je manque d’optimisme quant à un véritable désir des Québécoise­s et Québécois de se soumettre à un troisième référendum sur la question nationale.

Mais je suis tombée sur les résultats d’une importante étude sur l’état d’esprit des Québécoise­s et Québécois sur la question nationale effectuée par le GROP (Groupe de recherche sur l’opinion publique) parus en mai 2022. Ceux-ci dévoilaien­t que 40,5 % des répondants favorisaie­nt encore l’indépendan­ce, alors que 52,6 % d’entre eux étaient favorables à une souveraine­té-associatio­n.

Comme quoi l’idée de changer les choses en profondeur en matière de gouverneme­nt de notre province flotte encore dans l’air et pourrait être ravivée par un leader charismati­que.

Végétarien vs carnivore

J’ai trouvé intéressan­te votre suggestion de faire quatre jours par semaine sans viande et trois jours avec viande pour couper la poire en deux au dilemme de ce carnivore invétéré qui déplore être forcé par sa femme à manger végétarien.

Mais ça m’a surprise que vous ne lui ayez pas suggéré d’apprendre à cuisiner pour régler son problème. Sa femme devrait d’ailleurs accepter de lui servir de professeur. Ainsi les deux sortiraien­t de leur zone de confort. Bénéfique pour le couple, ce serait aussi moins coûteux qu’un divorce.

Depuis 52 ans avec mon conjoint, il a appris à cuisiner, car des défis, on en a connu, incluant celui de composer avec nos goûts culinaires mutuels. Le féminisme se vit aussi avec un tablier.

Micheline Jacques

Je n’y ai même pas pensé je vous avoue. Merci de la suggestion, même si après autant d’années d’union sans avoir appris à cuisiner, je doute que cet homme s’y mette.

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